Le Front de résistance nationale «prend acte» de la création du Comité de suivi du Force Covid-19 et de la nomination du Général François Ndiaye. Mais ce regroupement de partis de l’opposition estime qu’on aurait pu éviter les accusations dans l’attribution des marchés de denrées alimentaires si ledit comité avait été mis en place.

Le président de la République a signé le décret portant création et fixant les règles de fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les risques du Covid-19 (Force Covid-19) et un autre nommant le Général François Ndiaye à la tête de cette structure. La Conférence des leaders du Front de résistance nationale (Frn) «prend acte» et se «félicite» de ces décisions de Macky Sall. Cependant, cette plateforme de l’opposition, relativement à la polémique née de l’attribution des marchés des vivres et de leur distribution, émet des réserves. Dans un communiqué, elle «regrette et déplore le retard de la mise en place du Comité de suivi qui, pour (eux), devait être créé en amont des marchés et de toutes les décisions concernant la gestion des opérations de secours». Le Frn, qui estime que «le champ des acteurs concernés doit être élargi», rappelle avoir «toujours insisté, et dès le début de la crise sanitaire, sur la nécessité de la transparence qui doit caractériser toutes les opérations de mise en œuvre et de suivi des mesures prises». Par conséquent, souligne-t-il, «si l’Etat avait suivi les recommandations, on aurait évité les cafouillages, les suspicions et les accusations de toutes sortes qui ont marqué le début des opérations». A la suite de ce supposé scandale imputé au ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, le coordonnateur du Front, Mouhamadou Moctar Sourang, et ses camarades réaffirment que «la transparence et l’équité doivent marquer d’une encre indélébile toutes les opérations de mise en œuvre du processus». Ils espèrent que la nomination du Général François Ndiaye à la tête du Comité de suivi sera un «facteur garantissant la transparence et l’équité dans tout ce qui se fera». Le Frn pense d’ailleurs qu’il est «nécessaire de corriger tout ce qui a pu être fait en amont du comité et qui pourrait prêter à suspicion». Ce, afin de «sauvegarder l’indispensable sérénité qui sied dans la lutte actuelle que tout le pays mène contre le Covid-19».