Mise en place d’un Fonds spécial, d’un centre d’incubation : Des mécanismes pour booster le numérique

Dakar va abriter d’ici deux ans l’un des plus grands centres d’incubation et d’innovation de la sous-région en matière d’incubation et d’innovation, destiné aux start-ups et à l’innovation. Le Délégué général à l’entrepreneuriat rapide (Der) l’a fait savoir lundi à Diamniadio. «Nous avons pu boucler le financement de 20 millions de dollars (11 milliards 608 millions francs Cfa) cette année pour construire à Mermoz le plus grand centre d’incubation, d’accélération et d’innovation qui va abriter les ‘’start-upers’’, les Pme du numérique, mais aussi les autres secteurs qui ont une vocation innovante», a annoncé Pape Amadou Sarr. «La pose de la première pierre est prévue au courant du mois de juillet et les travaux se feront en 18 mois», a-t-il précisé, assurant que l’infrastructure va prendre en compte les différents domaines du numérique. Dans cette volonté de l’Etat de développer le secteur numérique, des appuis substantiels vont suivre. «Le chef de l’Etat a décidé d’accorder un fonds spécial de soutien au numérique pour 15 milliards de francs sur les cinq prochaines années. En d’autres termes, 3 milliards par an pour financer les start-ups, les Pme dans le numérique et l’écosystème qui va avec», a-t-il laissé entendre. M. Sarr s’exprimait ainsi à l’ouverture du séminaire «Sénégal 2030- Africa’s start-up nation, Innovation-ecosystem, capacity building», présidé par le ministre de l’Economie numérique, Ndèye Tické Ndiaye. Sur initiative de l’ambassade d’Israël, de la Fondation Konrad Adenauer et de la Der, cette rencontre (30 juin au 2 juillet) vise à faire du Sénégal un pays de start-ups en 2030 ; elle a enregistré la participation de 22 entrepreneurs du secteur du numérique.
«Pendant deux jours, il vous est offert des sessions de formation sur comment promouvoir vos start-ups et renforcer l’écosystème sénégalais et africain (…)», leur a adressé l’ambassadeur d’Israël, Roï Rosenblit dans son allocution d’ouverture. «Le potentiel est là comme il existe en Israël : un bon niveau éducatif, le patriotisme, des jeunes motivés avec des idées novatrices. Il reste juste à créer un écosystème où les acteurs joueront leur partition», a-t-il estimé, avec la conviction que le partenariat tripartite, matérialisé par la rencontre, va rendre plus attractif l’environnement technologique et numérique du pays.
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