L‘Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) a lancé mardi, les activités commémorant son cinquantenaire, prévu le 11 mars 2022. Elle a aussi tenu la réunion sur la relance du Comité consultatif des partenaires au développement. Aliou DIALLO
– La cérémonie de lancement des activités commémorant le cinquantenaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) a eu lieu mardi à son siège, à Dakar. Après 50 ans au service de l’intégration et du développement, l’Omvs va être fêtée le 11 mars 2022. A sa création, en 1972, par les Présidents Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Modibo Keïta du Mali et Maaouiya Ould Taya de la Mauritanie, avant d’être rejoints par la Guinée en 2006, les pères fondateurs se sont assigné des objectifs.
L’organisation a depuis rendu disponible plus de 375 mille hectares de terre pour une agriculture durable et intensive, en fournissant une énergie propre, en assurant une navigation pérenne sur le fleuve Sénégal, de Saint-Louis, au Sénégal, à Ambidédi, au Mali, soit sur 905 km. «Coopérer autour d’un fleuve transfrontalier n’est pas facile. L’actualité nous fournit beaucoup d’exemples où, malheureusement, des conflits naissent autour des eaux partagées d’un cours d’eau international. Pourquoi autour du fleuve Sénégal, il y a la paix, la croissance?», s’interroge le Haut-commissaire de l’Omvs, Hamed Diane Séméga. Avant d’assurer : «Parce que c’est de ça qu’il s’agit, la croissance pour atteindre l’objectif de sécurité alimentaire. Si vous regardez ce que fait admirablement le Plan Sénégal émergent (Pse,) sous l’impulsion du Président Macky Sall, ce que fait le Président Gazouani, en termes d’agriculture irriguée dans la vallée du fleuve Sénégal, et au Mali et en Guinée, où les terres irriguées ne sont pas à la même hauteur en termes d’importance que la vallée, il y a également des programmes qui tentent tous d’assurer la sécurité alimentaire.»
Hamed Diane Séméga appelle, tout de même, les populations riveraines du fleuve Sénégal à plus de vigilance, d’engagement pour préserver ce bien commun. Car, selon lui, le cours d’eau est en danger sur ses affluents et son cours principal. Ainsi, il demande aux citoyens de ne plus «considérer le bassin comme un dépotoir d’ordures. L’orpaillage anarchique, qui a lieu sur certaines parties du fleuve, doit cesser, parce qu’il met en danger les populations et leurs bétails, dont leurs sources de revenue, mais plus gravement, il met en danger la vie du fleuve». En outre, il apprend que l’institution cherche à adapter ses textes à l’évolution de l’environnement des Etats membres, du monde. A travers la réunion de ce mardi, l’Omvs tente la relance du Comité consultatif des partenaires au développement.