L’Observateur national des lieux de privation de liberté (Onlp), Josette Marceline Lopez Ndiaye, a dépêché récemment deux équipes d’observateurs délégués permanents dans les Maisons d’arrêt de Diourbel et de Thiès ainsi qu’à Dakar au Camp pénal de Liberté VI.
Ces missions font suite à la saisine de l’Observateur par des organisations de défense des droits humains, des citoyens, des détenus et leurs parents, «faisant état dans des lieux de privation de liberté du Sénégal, de mouvements d’humeur de détenus, de refus de s’alimenter, d’allégations de maltraitance, de violences commises ou de menaces proférées de la part de personnels pénitentiaires (…)», indique-t-on dans un communiqué.
La même source souligne que l’équipe d’observateurs, composée entre autres, d’un commissaire divisionnaire de police à la retraite, d’un inspecteur d’Administration pénitentiaire à la retraite et d’experts en droits humains, «a eu pour mission de constater et d’ouvrir une enquête sur les faits allégués».
Elle assure qu’au terme de cette mission, «au cours de laquelle les observateurs ont eu d’importants entretiens avec les directeurs et administrateurs de ces lieux (…), mais également avec quelques membres du personnel pénitentiaire et de la population carcérale, (…) un rapport général sera dressé et envoyé aux autorités compétentes».
Le communiqué rappelle que l’Observateur national des lieux de privation de liberté «est un mécanisme national de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants que l’Etat du Sénégal a mis en place (…)» conformément à ses engagements internationaux.
Il a pour mission de «contrôler tous les lieux où peut se trouver une personne privée de liberté afin de s’assurer de sa condition de prise en charge, de son transfèrement et du respect de ses droits fondamentaux».
Aps
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