Le Contrôleur général de police Amadou Hamady Lam, directeur du Groupement mobile d’intervention (Gmi), a invité les 140 policiers en partance pour la Rca, un pays en proie à un conflit armé depuis plusieurs années, à avoir un comportement exemplaire. C’était au cours de la cérémonie de remise de drapeau au 5e contingent de l’Unité de police constituée (Senpfu2), devant assurer la relève dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

Le Contrôleur général de police Amadou Hamady Lam, directeur du Groupement mobile d’intervention (Gmi), avertit les 140 policiers dont 12 femmes déployés en République centrafricaine, un pays en proie à un conflit confessionnel depuis plusieurs années. «Le drapeau national qui vient de vous être confié représente un des emblème les plus sacrés de notre Nation. Il doit fièrement flotter en tout lieu et en toute circonstance dans les théâtres d’opération où notre pays est engagé. Sous aucune forme il ne devra être terni. C’est par votre comportement qui devra être exemplaire, votre discipline et votre détermination sans faille que vous le maintiendrez très haut», exhorte l’officier supérieur qui dit au 5e contingent de l’Unité de police constituée (Senpfu2), devant assurer la relève dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) : «Votre déploiement intervient au moment où cette République continue d’être secouée par le conflit intercommunautaire.» En effet, explique le patron du Gmi, «malgré les nombreuses rencontres entre autorités gouvernementales et chefs de groupes armés, à l’issue desquelles un accord politique pour la paix et la réconciliation a été trouvé, le processus du désarment, démobilisation et réintégration reste en léthargie». C’est ainsi, fera-t-il remarquer aux 140 policiers déployés, qu’«un climat délétère, marqué par des manifestations spontanées et des affrontements, règne encore à Bangui, notamment au quartier dénommé PK5 qui abrite six des groupes armés réputés actifs». Aussi, prévient le Cgp Lam, «vous ferez également face à des séries de troubles à l’ordre public par des tranches de la population». Mais l’officier supérieur reste convaincu «qu’avec les enseignements reçus tout au long de votre stage de pré-déploiement, vous serez en mesure de faire face à toutes ces éventualités». Un programme de formation qui a duré «deux mois» et qui est conforme, selon le Contrôleur général de police, «au curriculum de formation de pré-déploiement des Nations unies». Aussi a-t-il tenu à rappeler «la politique de tolérance zéro, appliquée par les Nations unies dans les affaires d’exploitation sexuelle». Une politique «reprise» par le Sénégal, d’après M. Lam, qui se réjouit toutefois qu’aucun «membre des Forces de défense et de sécurité du Sénégal n’ait encore été mis en cause». Selon lui, «nos soldats de la paix se sont toujours comportés honorablement et vous devrez rester dans ce sillage». Surtout que le comportement des prédécesseurs de ce contingent en Rca «ont reçu les félicitations des Nations unies». Il estime que «les 140 hommes et femmes du 5e Senpfu2 ne doivent pas faire moins. Le commissaire de police principal, Jean Mané, commandant des troupes, lui, mesure l’importance de la mission et espère «relever le défi, mais surtout maintenir la barre haut». Entre autres missions assignées au 5e contingent composé de 4 sections dirigées par les lieutenants Pierre Ndiaye, Marie Hélène Ndour, Antoine Raphaël Ciss et Mbaye Diouf, commissaire Mané cite «la protection des civils dans ce pays en conflit interne, mais aussi la protection du personnel de l’Onu, de leurs matériels et installations. Aussi nous avons une mission d’aider les Forces de sécurité interne dans l’enseignement pour améliorer leurs capacités».