Le coup d’envoi du Salon international de l’investissement de la diaspora africaine (Sidia) a été officiellement lancé mercredi, à l’occasion d’une cérémonie à la Sphère ministérielle Habib Thiam. Axé sur l’habitat, la construction, l’agriculture et l’industrie, le Sidia se tiendra du 26 au 28 septembre 2025 à Genève (Suisse). «Ce salon international vise à capter les investissements structurants portés par la diaspora africaine, les bail­leurs de fonds et les investisseurs dans les domaines-clés du développement, à savoir l’habitat, la construction, l’agriculture et l’industrie», indi­que le document de présentation.

Des représentants de la diaspora, des institutions publiques, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers, des bailleurs de fonds, ainsi que des promoteurs publics et privés sont attendus au salon piloté par le ministère de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire, et ceux en charge de l’Agriculture et de l’Industrie. «Ce salon marque une étape décisive non seulement sur la mobilisation des partenariats financiers au niveau de la diaspora et au niveau international, mais surtout marque une synergie à travers trois secteurs qui sont intrinsèquement liés dans leurs actions», a relevé Moussa Tine, Directeur général de la construction et de l’habitat (Dgch) du ministère de l’Urba­nisme.

L’ambition est, selon lui, d’offrir des logements dignes de ce nom à travers le territoire ; le tout accompagné d’une activité économique. «Il y a un intérêt majeur de réunir l’ensemble de ces acteurs autour d’un objectif commun qui est comment ensemble on peut constituer une force pour aller exposer nos projets afin de choisir les potentiels partenaires qui s’offrent à nous à travers le Sidia», a dit M. Tine. Il est d’ailleurs revenu sur la nécessité pour les directions générales de travailler sur les possibilités de lever des financements afin d’essayer d’aider au mieux l’Etat. «On sort d’un plan de redressement avec une vision très claire sur les plans économique et social (…) On doit alléger le budget de l’Etat parce que les urgences sont partout, et on doit, de manière intelligente, constituer un bloc stratégique pour venir apporter des financements à l’Etat. L’objectif, c’est d’inverser une tendance, ne plus attendre l’Etat mais, avec nos opportunités et notre ingénierie financière, qu’on soit capables d’apporter de vraies solutions techniques et financières», a-t-il insisté.
Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn