Le Sénégal doit relever les défis de l’approche communautaire, de la mobilisation des ressources propres et avoir un cadre institutionnel pour réussir la mise en œuvre du Programme de sécurité sanitaire mondiale One health «Une seule santé».Par Khady SONKO

– Cité en exemple au niveau africain dans la mise en œuvre du Programme de sécurité sanitaire mondiale One health «Une seule santé», le Sénégal doit relever un certain nombre de défis afin de mieux faire. Il s’agit de l’approche communautaire. Selon la Secrétaire permanente du Haut conseil national de ce programme au Sénégal, tout programme sanitaire qui exclut aujourd’hui cette approche, peut difficilement réussir. «Nous devons avoir une approche communautaire. Le Covid-19 l’a bien démontré. Si le Sénégal a eu des résultats dans la lutte contre cette pandémie, c’est parce qu’on a eu un engagement communautaire très fort. Nous avons dépassé le principe où on demande à la communauté de faire. Maintenant, c’est comment co-construire avec la communauté pour identifier des stratégies adéquates, adaptées, qui viennent d’eux», a expliqué Ajaratou Diop Ndiaye. Elle s’exprimait hier à l’ouverture de la 5ème réunion du comité de pilotage du Hcnssm, présidée par Abdou Latif Coulibaly.
Si le deuxième défi réside dans la mobilisation des ressources propres pour la mise en œuvre du programme, le troisième a trait à la nécessité d’un leadership très élevé du cadre institutionnel. «Nous attendons la signature du décret qui nous permettra d’avoir un cadre institutionnel de haut niveau afin de mobiliser des ressources propres», espère Ajaratou Diop Ndiaye.
La particularité du Sénégal réside dans son approche assez diversifiée dans la prise en charge de la santé humaine, animale, environnementale et végétale. Le pays a aussi un volet sécuritaire très important, avec les Forces de défense et de sécurité qui sont au niveau des frontières et de la sécurité maritime. S’y ajoutent la protection sociale très importante dans la gestion des crises comme le Covid-19 et la technologie numérique. «Le Covid-19 nous a montré, que ce soit la gestion de la crise et même post-crise, que le numérique a pris le devant. Tout peut se faire, l’e-transfert, le e-commerce, beaucoup de stratégies numériques ont été développées. Il y a également la sécurité économique et la communication qui jouent un rôle très important», enchaîne Mme Ndiaye.
Il était prévu sur ce dernier volet, de parler avec plusieurs institutions telles que l’Assemblée nationale, le secteur privé mais aussi la Société civile. Mais, des aléas n’ont pas permis de mettre en place la stratégie. «On n’a pas pu le faire en 2021, nous avons la crise et il y a des priorités. Election oblige, nous n’avons pas pu parler avec les élus locaux parce qu’il y avait l’élection qui se préparait, donc il fallait attendre les nouvelles équipes au niveau des élus locaux avant de leur parler des stratégies», a expliqué la Secrétaire permanente du Hcnssm.
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