El Hadji Malick Gackou ne veut pas perdre de temps pour se mettre dans les starting-blocks en vue de la Présidentielle 2024. C’est dans ce sens qu’il a tenu à décliner devant ses camarades de parti, un discours mobilisateur et les inviter à être très réactifs face aux attaques dont leur leader fait l’objet. Par Mamadou T. DIATTA

– Plus la Présidentielle 2024 approche, plus elle aiguise des appétits. Et ce n’est pas le président du Grand parti (Gp) qui dira le contraire. Quelques semaines après avoir déclaré sa candidature à cette échéance électorale, El Hadj Malick Gackou veut être mordant dans sa stratégie de conquête des suffrages de ses concitoyens. C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre son approche consistant à tenir un discours mobilisateur et requinquant pour ses troupes. Et comme le temps compte beaucoup pour le leader du Grand parti, il faut apprêter la première colonne de ses soutiens. El Hadj Malick Gackou a donc fait usage du verbe pour mieux capter l’attention de ses camarades de parti. Le candidat à la Présidentielle de 2024 déclinera les attentes qu’il place en ses partisans, en leur faisant comprendre ceci : «Mon rang, mon parcours ne me permettent pas de descendre dans des débats de bas niveau. Que l’on m’accuse d’être ceci ou cela, qu’on les laisse mentir. Mais ne les laissez pas nous discréditer sans rien dire.» Cette déclaration restituée par un témoin de la rencontre, qui s’est confié au site d’informations Seneweb, en dit long sur la nouvelle posture du chef du Gp. Qui ne s’en est pas arrêté là. Puisqu’il poursuivra pour libérer ses camarades qu’il avait, un temps, conseillé de ne pas répondre aux attaques sur les réseaux sociaux : «Vous avez les arguments pour vous défendre. C’est vrai qu’à un moment, j’avais suggéré aux camarades de ne pas descendre dans les débats de bas niveau sur les réseaux sociaux, mais ce n’est plus le cas maintenant.»
El Hadji Malick Gackou poussera son propos jusqu’à s’agacer quasiment : «Vous ne pouvez pas laisser des personnes de quelque nature que ce soit attaquer votre leader et, en retour, me demander ce qu’on doit faire.»

Et pour finir son speech, le patron du Grand parti va formuler des recommandations. Aussi dira-t-il à ses amis politiques : «Ce que vous devez faire, vous le savez. Alors faites-le. Je vous libère. Quand quelqu’un attaque votre leader, vous savez qui l’a instrumentalisé et pour qui il travaille, alors faites le nécessaire. Si on vous attaque, défendez-vous, et allez même au-delà de vous défendre.»
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