Mobilisation hier des pompiers et gardes forestiers : Traque d’un mystérieux «dragon» à Guédiawaye

Les recherches pour sortir de l’ombre le mystérieux animal qui empêche les populations de Las Palmas de dormir vont reprendre ce matin. A moins que les charmeurs de serpent qui ont été mis à contribution aient réussi tard dans la nuit d’hier à le capturer.
Las Palmas ne renvoie pas à une cité paradisiaque. Niché à Golf, il est transi de peur à cause de la présence d’un «mystérieux animal». Les plus fertiles en imagination parlent de la présence d’un «dragon». Une légende évidemment. Mais depuis quelques jours, les habitants sont perturbés par les hurlements d’une «bête féroce» qui vit sous le toit du sieur Aliou Seydi. Ce dernier a construit sa maison sur un bunker abandonné depuis des décennies. Ce qui serait un habitat pour certains animaux, à cause de sa proximité avec le Technopôle de Dakar.
Hier, les autorités civiles et militaires ont fait une descente musclée. Il y avait la présence des éléments du Groupement des sapeurs-pompiers, de l’Unité de sauvetage et déblaiement déployé sur les lieux, appuyés par des agents des Eaux de forêts. Une situation qui a apaisé les populations qui ne dissimulaient plus leur anxiété. Chez Aliou Seydi, l’accès est filtré par les Forces de l’ordre. Une foule prend d’assaut les lieux. Les commentaires vont bon train, la tension est palpable. Très déterminés, les pompiers sécurisent la maison et décide de faire un trou sur le sol de l’une des pièces pour voir ce qui se passe. Un bruit étrange monte. A l’intérieur de la pièce, c’est un ronflement d’un animal qui est en sourdine. Fallou Guèye, responsable du reptilarium du parc forestier de Hann, ne veut pas s’avancer : «Nous sommes toujours en train de faire la recherche et y a un bruit qui siffle. Et je crois que c’est un piton qui peut atteindre jusqu’à 7 mètres de long. Il peut avoir 100 kg. Mais ce n’est pas sûr que ce soit ce piton que nous avons à l’intérieur. On continue la recherche. On a détruit les murs, mais on n’a encore rien vu. Le bruit contenu a évolué. Le piton céba n’est pas un serpent venimeux. Nous avons mis des pièges, c’est-à-dire deux gros poulets et nous attendons qu’il réagisse.» Après 8 tours d’attente, rien ne bouge. Malgré une nouvelle intervention des sapeurs-pompiers, rien n’a été signalé. Des volontaires civils décident d’intervenir. Mais c’est peine perdue, car les autorités n’ont voulu prendre aucun risque. Le préfet surveille le déroulement des opérations sans piper mot. Bécaye Diop, porte-parole des habitants de la localité, persiste : «C’est un boa et nous l’avons signalé il y a 15 jours. Et après l’intervention des sapeurs, ils nous ont fait comprendre qu’il n’y a rien à l’intérieur de la maison. Mais nous, en tant qu’habitants de la localité, avons la certitude qu’il y une bête sous le bâtiment. Nous avons le droit de connaître ce qu’il y a ici.» Après la suspension des recherches qui devront reprendre ce matin, les charmeurs de serpent avaient le relais pour essayer de sortir cet animal mystérieux de son refuge.