Le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) et le Programme de modernisation des villes au Sénégal (Promovilles) vont doter le département de Mbour d’un plan de mobilité durable. Ledit plan d’un investissement de 50 milliards de francs Cfa, a été soumis hier à l’appréciation de tous les acteurs concernés pour validation. Par Alioune Badara CISS(Correspondant) –
Après avoir installé le Cetud de Thiès dans ses nouvelles fonctions, c’est au tour de Mbour d’accueillir le Forum pour la validation de la stratégie de mobilité urbaine durable. A en croire le directeur du Cetud, cette stratégie prépare l’avenir. «Un avenir qui doit se construire avec des systèmes de transport efficaces sur des systèmes de transport accessibles à tous, mais qui sont respectueux de l’environnement. Nous avons ainsi défini un plan d’actions avec des phases à court, moyen et long termes qui vont nous permettre de mobiliser un financement de l’ordre de 50 milliards de francs Cfa. Cela s’inscrit aussi dans une perspective de rééquilibrage du territoire national à travers le Plan d’aménagement national du territoire qui a inscrit le triangle Dakar-Thiès-Mbour comme le triangle de prospérité, mais ses efforts devront venir consolider les projets très importants de l’Etat du Sénégal. Le Ter, dans sa 3e phase, devrait desservir Thiès-Mbour pour que cette centralité offre le maximum de potentiels à ces populations. Donc, nous devons dès maintenant travailler sur cette stratégie de mobilité conformément aux ambitions des régions et du département», souligne Thierno Birahim Awe.
Il faut souligner que le Cetud est en relation avec Promovilles dans l’élaboration de ce plan de mobilité. Astou Diokhané Sow de Promovilles renseigne que dans le cadre de ses interventions, le programme est déjà intervenu à Mbour en réalisant beaucoup d’infrastructures qui ont impacté le quotidien des populations. «Une des activités que nous avons faites est l’élaboration d’un plan de mobilité urbaine. Mbour connaît une croissance démographique assez importante et il est important de prendre les enjeux en termes de mobilité, c’est planifier comment les transports vont être organisés, mais aussi regarder quelles sont les infrastructures routières à mettre en place pour pouvoir gérer ces transports qui seront mis en place dans l’agglomération de Mbour. C’est dans ce sens que cette activité a été confiée au Cetud comme maître d’ouvrage sur financement de la Banque islamique de développement (Bid) pour pouvoir avoir ce plan de mobilité urbaine», explique Mme Diokhané.
Plan salué par les maires
L’élaboration de ce plan de mobilité est hautement saluée par les collectivités locales. Par la voix de Maguette Sène, maire de Malicounda, les maires ont assuré l’engagement du département à accompagner ce plan. «C’est un plan que nous accueillons avec beaucoup d’espoir, dans la mesure où le département de Mbour est en plein essor avec beaucoup d’investissements publics, notamment le Port de Ndayane, l’Aéroport de Diass, l’Agropole ouest, la Zone industrielle de Sandiara, la Station balnéaire de Pointe Sarène. Autant d’infrastructures économiques qui donnent espoir au département de Mbour qui est sur une bonne lancée. Donc, c’est naturellement que le Cetud, qui s’occupe de tout ce qui est mobilité, puisse anticiper sur la mobilité du département, parce qu’il ne faut pas attendre que le développement arrive, que la démographie explose pour parler de mobilité. Il faut savoir anticiper, le département a beaucoup de terres, on n’a qu’une marge de manœuvre en termes de mobilité. Donc, c’est maintenant qu’il faut concevoir les plans de mobilité. L’ensemble des maires du département sont engagés à les accompagner pour que ce programme-là voit le jour au grand bonheur des populations du département», a assuré le maire de Malicounda.
Revenant sur les détails techniques de ce plan et de son financement, le directeur du Cetud a rappelé la voie à suivre pour qu’une ville fonctionne bien. «Il faut fondamentalement travailler sur trois piliers en ce qui concerne la mobilité, un cadre de gouvernance robuste, un document de planification, mais ensuite un chemin de financement de cette même stratégie», indique-t-il. Mamadou Lamine Mané, Préfet du département de Mbour, espère que les choses vont se passer crescendo. C’est pourquoi, explique l’autorité administrative, «depuis plus d’un an, nous avons travaillé avec le Cetud et Promovilles sur ce plan de mobilité urbaine durable. Après cette élaboration, nous avons procédé à la restitution et recueilli les préoccupations des maires, mais aussi des chefs de services techniques et départementaux, ainsi que de l’ensemble des partenaires. Cela concerne 7 collectivités territoriales».
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