Dès son avènement à la tête de La Poste, Abdoulaye Bibi Baldé avait fait de la restructuration de la société nationale son cheval de bataille. Mais depuis lors, les choses ne semblent pas bouger. A preuve hier, en Conseil des ministres, Macky Sall en a fait cas. «Le chef de l’Etat, au titre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a évoqué le plan de modernisation de la Société nationale «La Poste». A cet effet, il a souligné que la Poste constitue un service public historique auquel de nouvelles missions financières, émergentes et complexes ont été assignées.
Le président de la République a dans cette perspective demandé au ministre de l’Economie numérique et au ministre des Finances et du budget de finaliser, d’ici la fin de l’année 2020, le Plan de transformation de la Poste, au regard de ses nouvelles missions financières», rapporte la ministre porte-parole du gouvernement, Ndéye Tické Ndiaye Diop, dans le communiqué du Conseil.
Avant la nomination de Bibi Baldé, La Poste, faisait souvent parler d’elle, et en mal. La gestion de cette boîte était souvent pointée du doigt par le Fonds monétaire international ainsi que les partenaires sociaux. Les fonctionnaires du Fmi ne rataient aucune occasion pour recommander à l’Etat de prendre des mesures fortes de restructuration.
Le successeur de Ciré Dia devrait ainsi relever ce défi. Abdoulaye Bibi Baldé, juste après sa prise de fonction, avait pris l’engagement de moderniser, d’innover et de réformer davantage le groupe qui fait face à une rude concurrence. Il avait ainsi décidé de travailler afin d’aller vers la création d’une banque postale et d’obtenir les agréments. Maintenant, il a six mois pour mettre en œuvre le projet.