Modification de la loi sur l’état d’urgence et de siège : Le Gradec regrette le «manque de consensus»

Le gouvernement doit arrêter sa «propension» à faire voter des lois qui «n’emportent pas l’adhésion de larges segments de notre société». C’est l’invite du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) qui estime que c’est le cas dans la modification de la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège qui prévoit désormais les catastrophes naturelles et sanitaires. Cette organisation de la société civile regrette qu’«en plus de mettre en péril la souveraineté de l’Assemblée nationale», le pouvoir n’a pas privilégié le «consensus» sur cette loi controversée. Celle-ci, souligne un communiqué, «laisse planer des doutes sur la volonté politique de préservation des libertés publiques en conférant aux autorités politiques et administratives des pouvoirs qui sont du ressort exclusif du président de la République». Le Gradec recommande au gouvernement, dans cette situation grave que traverse notre pays, de promouvoir «plus que jamais le dialogue» sur ces questions importantes avec l’ensemble des forces vives afin de préserver la paix sociale.
Ababacar Fall et ses camarades estiment par ailleurs que l’arrestation de Boubacar Sèye s’est faite sur des bases «peu convaincantes». Selon l’organisation, il s’agit là d’une «grave atteinte aux libertés d’expression et d’opinion, surtout pour un acteur de premier plan». En effet, rappelle le Gradec, le leader d’Horizons sans frontières s’est illustré dans la «défense résolue de nos compatriotes émigrés» et «offre toutes les garanties de représentation». L’Ong, qui exige sa libération, demande au gouvernement d’apporter «toute la lumière sur les sommes mises à sa disposition par les partenaires techniques et financiers dans les différents projets qui visent à mettre fin à la tragédie que constitue l’émigration clandestine des jeunes vers l’Europe».