Pour l’ensemble de son œuvre à la Fac de Droit, le Pr Ismaïla Madior Fall a été honoré samedi, à l’occasion de la 3ème édition du Forum des études politiques de l’Association des étudiants en sciences politiques.

Face à la pluie de louanges à l’endroit du Pr Ismaïla Madior Fall, Pierre Goudiaby Atépa rame à contre-courant pour trouver au constitutionaliste un défaut. «Son nom inversé nous donne Fmi et il sait ma position par rapport au Fmi», ironise l’architecte plongeant la salle dans l’hilarité. Samedi, toute la crème de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) s’était mobilisée pour célébrer «l’homme multidimensionnel» qu’est l’actuel ministre conseiller juridique du président de la République. Du doyen de la Fac, Mamadou Badji, à ses pairs professeurs comme Alioune Badara Diop, chef du département de sciences politique, en passant par ses étudiants et son épouse, le Pr Fall aura vécu des moments chargés d’émotion.
C’était dans le cadre de 3ème édition du Forum des études politiques  de l’Association des étu­­diants en sciences politiques (Asespo) de la Fsjp. «Il a un don particulier de nous rassurer et de nous insuffler espoir. Ismaïla Madior Fall est un homme exemplaire, un intellectuel bril­lant, chevronné reconnu par ses pairs dont la probité ne souffre d’aucun doute», a témoigné le professeur agrégé en droit fiscal, Abdoul Aziz Kébé, ancien étudiant du Pr Fall. Le Pr Kébé, qui le qualifie d’«archéologue du droit constitutionnel», rappelle que son ancien prof a encadré 29 thèses. «C’est un homme qui a beaucoup écrit et j’espère qu’il va continuer à le faire. C’est un collègue qui force l’admiration de ses étudiants et du corps professoral car il est affable», souligne Mamadou Badji, doyen de la Fsjp. Au-delà de ses remarques ironiques, Pierre Goudiaby Atépa retient également les «qualités humaines» de Pr Fall. «C’est grâce à sa disponibilité que nous avions pu mettre en place le ‘’Groupe des six’’ qui devait partir voir Abdoulaye Wade pour lui demander de ne pas se représenter à l’époque, à l’élection présidentielle», s’est souvenu l’architecte.
Pour le président de l’Asespo, Abdoulaye Faty, le choix porté sur cet universitaire «découle de la dimension de l’homme, de son engagement sans faille pour le rayonnement des sciences politiques».
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