Mohamed Abdel-Salam, Secrétaire général du Conseil musulman des sages : «Le Sénégal est une terre de cohabitation pacifique, de tolérance et de vivre-ensemble»

Le Secrétaire général du Conseil musulman des sages, le juge Mohamed Abdel-Salam, a magnifié mercredi, la cohabitation pacifique, la tolérance et le vivre-ensemble qui font la particularité du Sénégal. «Le Sénégal est un pays de cohabitation, de tolérance et de vivre-ensemble qui est un bel exemple, non seulement en Afrique de l’Ouest, mais partout en Afrique et à travers le monde», a-t-il déclaré. Il s’exprimait au sortir d’une audience avec Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar, dans le cadre des visites de courtoisie qu’il rend aux familles et autorités religieuses et qui l’ont déjà mené à Touba, Tivaouane, Yoff, Médina Baye et Léona Niassène. «On a un long chemin à parcourir avec vous, ici au Sénégal, pour en faire un point de rayonnement en Afrique et dans le reste du monde», a-t-il souligné à l’Aps.
Il a indiqué qu’il a eu «la chance de rencontrer d’autres organisations qui ne sont pas d’obédience soufie». «Ma pensée avant et après cette visite ne sera pas la même, parce que le Sénégal est un pays de liberté qui a une longue histoire dans ce domaine de paix, de coexistence, mais également de tolérance», a-t-il poursuivi.
Il dit considérer sa visite comme «un début de collaboration entre le Sénégal et le Conseil musulmans des sages et entre le grand imam d’Al Azhar [Egypte] et l’église juste pour renforcer la fraternité humaine». Il estime que sa visite a été rendue fructueuse grâce à l’appui du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui, dit-il, a «consacré tout son temps mais également mobilisé toutes ses équipes pour en faire une réussite». «Nous avons eu des discussions avec le président de la République et trouvé des accords sur tous les projets que nous voulons mettre en place au Sénégal», s’est-il réjoui. «Je suis plein d’actions de grâce pour ce que je viens de vivre avec ces éminents personnages qui sont là et je rends grâce à Dieu pour cette rencontre, qui est vraiment une rencontre de croyants en Dieu mais aussi de croyants en l’humanité, à la capacité de l’Homme de se laisser éduquer par Dieu pour répandre sa volonté», a pour sa part déclaré l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Il a insisté sur «l’urgence pour nous tous de diffuser au maximum, ce document de la charte pour la fraternité humaine signé par le chef de l’église romaine et le grand imam d’Al Azhar, d’en faire l’économie pour que les jeunes connaissent le contenu et puisse l’apprécier».
Il a magnifié le fait que «deux personnages (…), qui sont des leaders, (…) acceptent d’unir leurs forces, pour que l’humanité reconnaisse qu’elle a une origine et qu’il faut se respecter comme frères et sœurs». Il a estimé qu’il n’y a pas de message beaucoup plus important. Selon lui, «c’est cela que nous devons transmettre de mille et une manières». «Je salue vraiment cette démarche et souhaite que ce document soit connu et je rends garce à Dieu, parce qu’au Sénégal, nous sommes bâtis sur une tradition ancestrale d’un vivre-ensemble, les régulateurs sociaux sont là pour nous le rappeler constamment», a-t-il conclu.
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, souligne que la charte de la solidarité humaine, «traduite en wolof» au Sénégal, a été «signée en février 2019 à Abu Dhabi, à l’occasion de la visite de sa sainteté le Pape François, à l’invitation de l’émir Khalifa Ben Zayed Ben Sultan (…)».