Mohamed Abdel Vetah, Haut-commissaire de l’Omvs, sur les changements climatiques : «Il devient important de réinventer et de consolider le modèle de l’Omvs»

«Avec les changements climatiques et avec la récurrence d’événements extrêmes, il devient important de réinventer et de consolider le modèle actuel par lequel fonctionne l’Omvs. Et c’est à cela que l’organisation sous- régionale s’attèle, avec l’aide de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, en réunissant des experts nationaux et internationaux des Etats membres et d’autres institutions partenaires pour discuter de ces thématiques et produire des recommandations qui pourraient être des exemples de projets concrets qui peuvent être accompagnés et dupliqués pour le bien des populations», a déclaré hier, Mohamed Abdel Vetah. Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal prési- dait l’ouverture d’un atelier régional axé sur le thème :
«Bassin du fleuve Sénégal : espace d’opportunité pour la résilience climatique, l’emploi et l’innovation.»
Conjointement organisée par l’Omvs et le Pôle mondial d’innovation de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ugih/Ccnucc), cette rencontre a réuni de nombreux experts, chercheurs, innovateurs, représentants d’institutions internationales et acteurs communautaires pour échanger autour des enjeux et perspectives du Bassin du fleuve Sénégal, pour en faire des outils de développement durable, mais aussi des outils de prévention des problèmes naturels. Cet atelier, selon l’Omvs, qui intervient dans un contexte marqué par l’intensification des effets des changements climatiques avec notamment la survenue des inondations tout au long du fleuve Sénégal et la pression sur les ressources naturelles, a pour objectif, entre autres, de diagnostiquer les vulnérabilités du bassin, d’ identifier des solutions innovantes et climato- intelligentes dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie, de la gestion des écosystèmes et de l’économie verte, de renforcer l’implication des jeu- nes et des femmes dans la coopération régionale et l’innovation, de présenter un plan d’alerte actualisé contre les inondations incluant le Système d’alerte précoce (Sap) de l’Omvs et de favoriser l’émergence de partenariats concrets et de mécanismes de financement pour des projets- pilotes structurants.
Le Haut-commissaire souligne que «les mots résilience et innovation sonnent particulièrement ici dans cette région où l’année dernière, à la même période ou quelques mois plus tard, il y a eu des inondations que le bassin n’avait jamais connues depuis des dizaines d’années». Selon lui, «c’est justement grâce à la vision de l’Omvs, aux ouvrages que l’organisation a construits, que nos Etats ont pu faire face à ces événements extrêmes, à travers la gestion concertée des barrages de Manantali et de Diama».
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