Actrice de développement, Bousso Ngom n’a pas été à l’école française. Le fait de ne pas être instruit n’a jamais été un handicap pour cette femme portée à la tête du village de Ndangalma depuis maintenant trois ans. Candidate de la coalition Benno bokk yaakaar dans le département, elle dévoile ici ses ambitions.

Pourquoi les électeurs de Bambey devraient-ils vous élire ?
Ma candidature s’explique par une volonté déterminée de porter les doléances des populations. Je pense qu’il y a des manquements à ce niveau. Je serai une parlementaire au service exclusif de son Peuple. Je ne serai pas là pour applaudir ni pour m’absenter encore moins pour dormir à l’Assemblée. Je serai député du Sénégal et non de mon département ou de ma région. Je ferai en sorte que si je prends la parole, l’habitant de Fongolimbi puisse se retrouver dans ce que je dis. Mes premières prises de parole à l’Hémicycle, je vais croiser le fer avec le ministre qui sera là pour lui faire part des doléances de mes concitoyens. Je sillonnerai le pays pour recueillir leurs besoins.
Présidente du Cadre régional consultatif des femmes, qu’allez-vous proposer pour les femmes justement ?
Je suis native et originaire du monde rural. C’est la raison pour laquelle jamais je n’oublierai les conditions de vie difficiles des femmes qui peinent à se soigner. C’est pourquoi mon mandat sera placé sous le sceau de la lutte pour l’autonomisation des femmes qui passe indubitablement par l’accès aux crédits, mais à des taux d’intérêt tenables et des délais de remboursement raisonnables. Il faut aussi des sommes conséquentes parce qu’avec 20 mille francs, rien ne peut se faire. Il faudrait aussi que l’Etat songe à faire en sorte que les gratuités soient augmentées parce que ce n’est pas seulement la césarienne qui est chère ; il y a aussi le dépistage du cancer du col de l’utérus par exemple.
Allez-vous voter toutes les lois que l’Exécutif vous soumettra ?
Si on nous soumet une proposition de loi qui n’arrange pas les populations, je ne la voterai pas. Les gens me connaissent. Et pour rien au monde je ne vais changer. C’est la raison pour laquelle je ne voterai que les lois qui prennent en compte les aspirations des populations. Je ne voterai pas n’importe quoi. Elue député, je vais continuer à exercer mon rôle de chef de village. Et d’ailleurs, ce statut de chef de village doit être revalorisé parce qu’il est un collaborateur direct de l’Administration.