C’est un Socialiste qui a pris son destin en main. Me Ibrahima Guèye a accepté d’être la tête de liste départementale de la Convention citoyenne neneen de Ndella Diouf à Diourbel. Le changement du règlement intérieur est l’une de ses priorités, s’il est élu.
Pourquoi voulez-vous être député ?
Ma candidature à la députation répond à une double exigence. Premièrement, nous sommes porteur d’une candidature de principe telle que déclamée à l’occasion de notre Assemblée générale du 18 mars 2017. Une candidature qui rejette toute forme de parachutage de candidats, mais exige un choix qui repose sur un travail de profilage qui conduit à un certain nombre de critères parmi lesquels la compétence, l’engagement et la détermination à servir Diourbel et ses populations. En cela, nous voulons être député, car nous estimons que notre profil cadre parfaitement avec ce principe que l’écrasante majorité des acteurs avisés appellent de tous leurs vœux. Compte tenu de la situation de ses élus (maire, haut conseiller, député) analphabètes ou à faible niveau, Diourbel a besoin, aujourd’hui plus que jamais, de choisir parmi les meilleurs de ses enfants pour sa représentation d’autant que le mandat est le nôtre et non celui d’un quelconque chef de parti. Nous ambitionnons ainsi d’être le député choisi, soutenu et porté par les Diourbellois pour les Diourbellois. L’Assemblée nationale telle qu’elle fonctionne aujourd’hui et le mode d’élection des députés méritent d’être revisités. Macky Sall, alors candidat à la Présidentielle, avait fait une sortie très éloquente à ce sujet. Mais comme on dit : «Autre temps, autres mœurs.» On a beaucoup épilogué sur la qualité de la douzième Législature, mais elle n’est que la résultante d’un système. Une institution ne vaut que ce que valent les hommes qui l’animent.
Si vous êtes élu, quelles seront vos premières actions ?
Nous nous battrons d’abord pour que le règlement intérieur de l’Assemblée ne soit pas taillé sur mesure pour une majorité qui va imposer son diktat aux minorités de sorte à empêcher toute possibilité de contrôle de l’action du gouvernement ou de proposition de lois qui, à y regarder de près, en dehors de tout esprit partisan, peuvent être bénéfiques pour les populations. Il nous faut, nous autres jeunes, oser amorcer ces ruptures, gages d’une émergence possible, soutenue et irréversible. En outre, notre coalition, Convention citoyenne neneen, est porteuse d’une dizaine de propositions de lois qui, si elles sont adoptées, marqueront un changement de notre projet de société calqué sur le modèle occidental tant du point de vue sociétal, économique, qu’éducatif. Nous devons aujourd’hui trouvé notre propre modèle, profondément adossé à nos valeurs culturelles et religieuses.