Dr Mamadou Djité est le candidat choisi par la Coalition Yewwi askan wi pour défier Idrissa Seck dans son fief de Thiès-Ouest. Docteur en Droit, cet enseignant-chercheur et consultant milite pour une municipalité proche des populations. Il entend jouer pleinement son rôle de maire, une fois élu à la tête de Thiès-Ouest.Thiès-Ouest est le fief de Idrissa Seck. Pensez-vous avoir des chances dans cette commune ?

Thiès-Ouest n’est pas le fief de Idrissa Seck. Thiès-Ouest est le fief de tout politique thiessois, dont la ligne politique épouse les aspirations légitimes de la population de cette commune. Et à ce jour, au vu du contexte politique actuel, la Coalition Yewwi askan wi (Yaw) est la seule coalition qui répond à ces critères de conformité avec les attentes du peuple et constitue l’espoir des jeunes, adultes, femmes, vieillards… Et donc, être le candidat de cette coalition dans la commune de Thiès-Ouest, me permet de croire en de réelles chances de gagner. Sur un autre volet, découlant de mon vécu en tant que citoyen de cette commune, j’y ai fait toutes mes humanités, de l’école primaire au lycée, en passant par l’école coranique jusqu’à mon retour après mon cursus universitaire, sanctionné par un Doctorat en Droit. J’y ai fait mon enfance, pratiqué le volontariat social, côtoyé les gens, partagé avec eux leurs moments de joie et d’anxiété. Une candidature, somme toute, légitime.

Quel jugement portez-vous sur la municipalité sortante ?
Dans les rues, demandez à n’importe quel habitant de la commune de Thiès-Ouest de vous citer une réalisation faite par la municipalité, il ne vous en dira pas une d’importante. Par contre, demandez à ce même habitant ce qu’il retient de cette municipalité, il vous dira, sans détour, spoliation foncière, recrutement politique, politisation de la municipalité, manque de réalisation, manque de prévision. L’Etat du Sénégal, à travers la décentralisation conformément à la loi n° 96-07 du 22 mars 1996, a opéré un transfert de certaines compétences aux collectivités territoriales. Vous prenez chacune des compétences, en termes de réalisation, vous n’y trouverez rien de convaincant. La jeunesse est davantage laissée à elle-même. L’environnement aux oubliettes, comme en atteste la gestion de la décharge de Mbour 4, et dont les conséquences sont ressenties sur des kilomètres, rendant désagréable le cadre de vie. Vous vous promenez la nuit, dans plusieurs quartiers de la commune, vous n’y verrez ni éclairage ni lumière. Sur le plan de la santé, en 7 ans de gestion, aucune structure sanitaire n’a connu un relèvement de son plateau médical. Et tout ceci, expliqué par une bande de militants qui gère la municipalité depuis 2014. Cet état de fait justifie notre engagement en vue de changer la face de notre commune et la rendre belle, harmonieuse, compétitive, attractive.

Que proposerez-vous aux populations de Thiès-Ouest si vous étiez élu ?
Nous avons fait de sorte que notre programme puisse prendre en compte toutes les franges et préoccupations de la commune. Il s’agit entre autres, du cadre de vie, de l’éducation, de la jeunesse, des femmes et étudiants, de l’aménagement du territoire. Egalement le sport, la culture, la bonne gouvernance, la santé, le social et le partenariat pour des investissements. L’une des innovations du programme est la prise en compte de l’intercommunalité. C’est-à-dire, un ensemble de points liant les 3 communes de Thiès et la Ville, afin d’avoir une concordance des actions et ainsi, mieux aller plus promptement dans le redressement et la satisfaction des besoins des habitants de Thiès-Ouest. Notre programme est disponible sur les réseaux sociaux. Mais également, nous sommes en train de faire le tour de la commune, quartier après quartier, rue après rue, maison après maison, pour partager avec nos concitoyens, notre ambition pour Thiès-Ouest et les voies et moyens avec lesquels nous comptons nous y prendre. Notre vision pour cette localité qui nous est très chère, est celle d’une commune de Thiès-Ouest, paisible et propre, une localité de bien-être harmonieux.
Par Ndeye Fatou NIANG – nfniang@lequotidien.sn