L’Equipe nationale du Sénégal affrontera des sélections avec un dispositif tout aussi complexe pendant la phase de poules du mondial 2018, avec la Pologne de Adam Nawałka, le Japon de Akira Nishino et la Colombie de Jose Pekerman. Des techniciens à la vision différente. Focus sur les sélectionneurs des adversaires des Lions dans le Groupe H.
Adam Nawalka, sélectionneur de la Pologne «L‘homme de l’ombre»
Agé de 59 ans, né à Crakovie (Pologne), le coach a un Cv «très polonais» puisqu’il n’a coaché dans sa carrière que des clubs du championnat de son pays avant d’être à la tête de l’Equipe nationale de la Pologne. Nommé au poste de sélectionneur en octobre 2013, Adam Nawałka avait récupéré une équipe bien mal en point. Son parcours pendant les éliminatoires pour la Coupe du monde 2018 fut remarquable et salué par la presse polonaise avec une 1ère place du Groupe E de la Zone Europe. L’ex milieu et manager du Wisla Crakovie (D1 polonaise, Ndlr) a transformé profondément la sélection polonaise avant de décrocher le billet pour le Mondial. A ce titre, il en sera à sa première expérience, au même titre que ses joueurs et surtout son attaquant vedette, l’avant-centre du Bayern Munich, Robert Lewandowski. Important sur en dehors du terrain, ce dernier pèse énormément sur son équipe (même lorsqu’il ne marque pas). Si le sélectionneur avait longtemps assuré que le brassard reviendrait au joueur le plus capé. Il n’a pas hésité à se contredire et à conforter Lewandowski comme capitaine, même après le retour de blessure de Jakub Błaszczykowski, pourtant plus capé que lui. Ce qui montre la confiance du coach à l’endroit de l’actuel meilleur buteur de la Bundesliga.
Akira Nishino, nouveau sélectionneur du Japon «Celui qui n’a rien à perdre»
Fraîchement nommé à la tête de la sélection japonaise depuis le 8 avril dernier, en remplacement du coach bosnien, Vahid Halilhodžić (en poste depuis 2015), Akira Nishino n’aura pas la tâche facile. Rappelé en raison des mauvais résultats de son prédécesseur et une cassure avec les joueurs de la sélection, il aura la lourde mission de mettre sur pied une équipe qui va représenter dignement le Japon. Ce qui donne les mains pleines à Nishino qui a d’abord fait ses preuves en tant que coach, en gagnant en 2008 l’Afc Champion’s League qui équivaut à la Ligue des Champions en Europe, avec le Gamba Osaka. Une équipe avec qui, il fut 2 fois champion de la Jsl (Japan Super League). D’après Kwese.espn, l’avenir de Nishino dépendra des résultats dans le Groupe H. Agé de 63 ans, cet ancien international nippon (12 sélections, 1 but entre 1977 et 1978), aura donc comme mission de qualifier le Japon pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Un pari loin d’être gagné.
Jose Pekerman, sélectionneur de la Colombie «La touche argentine»
Le sélectionneur de 68 ans fait déjà partie de l’histoire du football sud-américain. Cet acharné du travail est devenu l’un des techniciens les plus en vue dans cette partie du globe, où il fait le bonheur de l’Equipe nationale colombienne depuis six ans. Avant de devenir l’un des sélectionneurs les plus populaires du continent sud-américain, ce petit-fils d’immigrés juifs-ukrainiens, a démarré sa carrière dans le football en tant que milieu défensif. Bon récupérateur et très travailleur, il a porté le maillot de deux clubs dans sa carrière : Celui du club d’Argentinos Juniors, situé à Buenos Aires, entre 1970 et 1974, avant d’atterrir en Colombie, sous les couleurs de l’Independiente Medellin de 1974 à 1977. Son équipe a d’ailleurs été l’une des sélections les plus séduisantes lors de l’édition dernière édition brésilienne, mélangeant jeu court et jeu long. Une sélection mis en lumière par l’attaquant du Bayern Munich, James Rodriguez, meilleur buteur du tournoi. Il a bâti un groupe homogène porté par des éléments moteurs comme Juan Cuadrado, David Ospina ou Radamel Falcao, à qui Pekerman a confié le brassard de capitaine. Valeur sûre du continent sud-américain, la Colombie espère de nouveau briller en Russie, en juin prochain.
Stagiaire