Dans le rapport de son groupe d’étude technique sur le Mondial 2018 en Russie, la Fifa a émis un commentaire sur chacune des quatre équipes demi-finalistes. Morceaux choisis pour Belgique et France.

«En ce qui concerne la Belgique, il s’agit probablement de l’équipe au jeu le plus fluide de la Coupe du monde, avec des joueurs très techniques et polyvalents», ont précisé les techniciens de la Fifa. «Sa stratégie consistait à toujours attaquer en équipe en proposant un football spectaculaire. Le succès a été au rendez-vous, puisque les Diables Rouges ont remporté pas moins de six matchs sur sept. Derrière, Thibaut Courtois s’est montré exemplaire et a d’ailleurs reçu le Gant d’or Adidas récompensant le meilleur gardien de l’épreuve, prouvant que pour aller loin dans une compétition de ce type, il fallait avoir de la qualité des deux côtés du terrain.»
L’analyse technique de la formation dirigée par Roberto Martinez a souligné qu’elle avait réussi 87% de ses passes et a possédé en moyenne le ballon pendant 53% du temps de jeu. Elle a couru en 105.014 km par match, la moyenne s’est située à 104,662. 94% de ses seize buts ont été inscrits à partir de la surface de réparation et un seul sur phase arrêtée (penalty). Les Diables Rouges ont tiré au but 15,3 fois par match dont 5,7 étaient cadrés. Ils ont marqué tous les 6,7 tirs.

La France championne du monde,
19e au classement
de la possession
La possession de balle ne paie plus : la France sacrée championne du monde lors du Mondial 2018 ne termine que 19e au classement de la possession de balle loin derrière l’Espagne, mais a été l’équipe «la plus équilibrée» du tournoi, selon un rapport technique de la Fifa publié mardi.
Malgré le pourcentage moyen de possession de balle par match le plus élevé (69%) de toutes les équipes engagées, l’Espagne n’est pas parvenue à dépasser les 8es de finale, éliminée par la Russie (1-1, 4 tab à 3).
Les champions du monde français figurent eux à la dix-neuvième place de ce classement, sur 32 équipes, avec une possession de balle de 48% par match en moyenne.
«La France ne s’est pas appuyée sur la possession de balle mais avait pour priorité de se projeter le plus vite possible dans la moitié de terrain adverse et elle avait les joueurs pour le faire», analyse l’entraîneur brésilien Carlos Alberto Parreira, vainqueur du Mondial 1994, l’un des membres de cette cellule d’analyse en compagnie notamment du Néerlandais Marco Van Basten, ex-responsable du développement technique de la Fifa, et de l’Ecossais Andy Roxburgh. Paul Pogba et Antoine Griezmann étaient chargés de «lancer les attaques» s’appuyant sur «la vitesse de Kylian Mbappé», élu meilleur jeune joueur du Mondial, souligne encore Parreira.

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