Pour sa 4e Coupe du monde, l’Equateur n’a jamais semblé aussi bien armé avant d’affronter le Qatar, lesPays-Bas et le Sénégal. La Tricolor profite du bon travail entamé il y a quelques années par ses clubs locaux pour obtenir une jeune génération talentueuse, qui commence à faire parler d’elle en Europe et en Mls.Le parcours de qualification

Jamais titré en Copa America, l’Equateur est plutôt l’un des parents pauvres du continent sud-américain, traditionnellement dominé par le Brésil et l’Argentine. Ces éliminatoires pour cette Coupe du monde 2022 n’y ont pas échappé. Les deux ogres ont survolé le classement. Ils n’ont même pas connu la défaite. La Tricolor a elle fini 4e, derrière l’Uruguay, mais a affiché une grande régularité. A la différence de la Celeste, qui a réalisé un énorme sprint final (4 victoires pour conclure), la sélection emmenée par Gustavo Alfaro aura été dans le bon wagon quasiment du début à la fin. Fort de 3 victoires sur les 4 premiers matchs dont une fessée donnée à la Colombie 6-1, l’Equateur termine ces qualifications avec la 3e défense et la 2e attaque, à égalité avec l’Argentine. Après 2002, 2006 et 2014, il s’agira de la 4e Coupe du monde du pays, qui affrontera dans le Groupe A, le Qatar, lors du match d’ouverture, les Pays-Bas et le Sénégal. Mais, la Tri a bien failli perdre son ticket obtenu sur le terrain puisqu’elle a fait l’objet d’une plainte du Chili après avoir fait jouer Byron Castillo, qui serait en réalité de nationalité colombienne. La Fifa a finalement donné raison à l’Equateur.

Les qualités et faiblesses

L’Equateur n’est pas la nation la plus brillante des équipes qualifiées pour ce Mondial, mais il ne faudra pas la prendre de haut non plus. A défaut d’avoir des joueurs de premier plan, c’est une équipe cohérente, difficile à manoeuvrer. Elle évolue la plupart du temps en 4- 3-3 et aime avoir la possession. D’ailleurs, à quelques exceptions près, elle ne possède pas de grands gabarits dans l’équipe et mise plutôt sur la technique et la vitesse de ses joueurs de côté pour attaquer. Point faible tout de même, elle doit commettre moins de fautes en match. Preuve que c’est bien tout un pays qui progresse, en témoignent les bons résultats de ses clubs dans les différentes coupes continentales, Gustavo Alfaro peut se satisfaire d’avoir un réservoir plus élargi et à la marge de progression importante. La plupart des joueurs de la Tricolor évoluent dans des championnats de plus en plus prestigieux en Europe et en Amérique du Nord. Moises Caicedo (20 ans) et Pervis Estupinan (24 ans) sont des éléments importants de Brighton, le latéral gauche ayant même fait l’objet d’un transfert à 17 millions d’euros, après avoir atteint la demi-finale de la Ligue des Champions avec Villarreal. José Cifuentes (23 ans) est un taulier du Los Angeles Fc depuis deux ans maintenant et pourrait bien rejoindre l’Europe dans un avenir proche. Un pas qu’a déjà franchi il y a un an, le défenseur central, Piero Hincapié (20 ans), titulaire au Bayer Leverkusen. Derrière le vétéran, Enner Valencia (32 ans), la relève est déjà là.

Avec Footmercato