Dans une interview accordée à Sport­newsafrica, Paulo Duarté, qui va prendre la tête des Eperviers en août prochain, donne le contenu de sa mission au Togo et aborde les éliminatoires du Mondial 2022. Morceaux choisis.

Le choix du Togo
«J’ai choisi le Togo parce qu’il m’a présenté un projet plus stable, un projet d’avenir et à long terme. Surtout quand il faut revoir la structure d’une équipe. Quand quelqu’un te fait confiance, ça te donne la force de t’engager. Le Togo mérite d’être au plus haut niveau (du football africain). C’est la victoire aussi qui fait rêver un pays dans le football. Etre choisi, c’est le fruit de mon travail sur le continent qui a commencé en 2008. Etre le premier choix pour orienter et travailler avec cette grande Nation du football africain qui est le Togo, c’est une grande motivation pour moi. Un grand honneur.»

Adversaires du groupe H
«Il n’y a plus de matchs faciles en Afrique. Mais le football africain est un football physique, tactique, équilibré. Les petites équipes ont fait de grandes progressions. Normale­ment, c’est le Sénégal qui est le favori (du groupe). C’est une grande équipe africaine. Il y a dans cette équipe de la qualité et de la quantité pour faire trois équipes avec le même niveau. Mais aujourd’hui, on ne peut dire qu’une équipe est plus forte que l’autre. Il faut jouer le match comme si c’était le dernier. Chaque match est une finale. Je n’ai peur d’aucune équipe. On va aller chercher des résultats positifs dans l’ensemble des matchs.»

Plan-programme et objectif
«Quand un coach arrive, il a normalement besoin de temps. Il a besoin d’avoir une connaissance maximale (de son environnement), le plus rapidement possible. Avant que je prenne fonction, je peux regarder 20 à 40 matchs. J’aurai donc toutes les informations sur les anciens tout comme les nouveaux joueurs aussi. Cela me permettra de mettre en place une équipe. Avancer le plus rapidement possible. Et ensuite recomposer une équipe qui est cassée. Notre objectif, c’est de renouveler l’équipe. On le fait pour préparer l’avenir. On va voir ce qu’on a et ce qui nous manque. Aussi appliquer mon style de jeu, mes modèles d’entraînement et imposer le maximum d’exigence et d’engagement à mes joueurs parce que je suis un entraîneur très exigeant. Avec moi, on ne joue pas parce qu’on a un nom. Il faut mériter sa place. Il n’y a pas avec moi, une différence entre les joueurs locaux ou expatriés. J’admire le joueur qui donne le meilleur de lui pour gagner.»

Critiques de Claude Le Roy
«Je passe. Chacun est libre de dire ce qu’il pense (Le Roy regrette le choix porté sur Duarte. En lieu et place, il aurait souhaité voir Jean Paul Abalo, son ex-adjoint, à sa place). Moi je ne suis pas commentateur, je suis plutôt entraîneur. Je ne parle pas de la vie des autres. Je dois m’occuper de ma vie. Donner le mieux de moi-même. Expliquer pourquoi et comment je peux changer les choses. Je dois accepter l’opinion de tout le monde. Je me focalise à 100% sur mon travail.»