Le rapport de la «Task Force» de la Fifa sera publié début juin. Et le vote final pour départager les dossiers présentés par le Maroc et par le trio Etats-Unis-Canada-Mexique doit avoir lieu le 13 juin. En attendant, au Maroc, c’est la chasse aux voix et la multiplication des rumeurs.

La tension monte à mesure que la date fatidique du 13 juin approche. Le moindre mot, la moindre rumeur portant sur le duel entre les deux candidats en lice, le Maroc d’un côté, le trio Etats-Unis-Canada-Mexique de l’autre, se diffuse à grande échelle et réveille rancœurs et craintes…
Les équipes de Moulay Hafid Elalamy, président du comité en charge de la candidature du Maroc, sillonnent le monde à la rencontre des différentes fédérations, en quête de soutiens. Depuis le début de la campagne, environ 160 pays ont été visités, sur les 207 qui vont voter le 13 juin prochain.

L’Afrique du Sud et le Liberia ont montré des signes de désistement
En Afrique, il semblerait qu’une majorité écrasante des fédérations soient du côté du Maroc. Lors de la dernière réunion de la Caf à Accra au Ghana, il a été convenu que l’ensemble des pays votent pour qu’une deuxième Coupe du monde soit organisée en Afrique. Sauf que, depuis quelques jours, l’Afrique du Sud et le Liberia ont montré des signes de désistement. «Dans le cas de ces deux pays, ce ne sont que des déclarations de politiques, les présidents des fédérations n’ont toujours rien dit et ce sont eux qui votent en fin de compte», relativise-t-on au sein du comité marocain.
En Europe, plusieurs pays soutiennent l’organisation au Maroc et plusieurs fédérations, dont celle de la France, l’ont affirmé publiquement. En revanche, le comité marocain est presque sûr que les pays scandinaves et l’Europe de l’Est vont voter pour le dossier concurrent. Quant à l’Asie, les relations politico-économiques entre le Maroc et les pays de ce continent vont peser dans la balance.

Exit les pistes d’athlétisme
Lors de la visite de la Task force, en avril, plusieurs «points noirs» ont été relevés dans le dossier du Maroc. En plus des huit nouveaux stades qu’il faudra construire, ceux qui sont déjà bâtis n’ont pas séduit les émissaires de la Fifa. Et pour cause : ils contiennent tous une piste d’athlétisme, qui réduit la visibilité pour les spectateurs. Le comité marocain a proposé de rectifier le tir en sollicitant des architectes et des cabinets internationaux spécialisés.
Les Marocains ont cherché aussi à convaincre la Task force que leur pays présente plusieurs avantages. Pour les supporters, une Coupe du monde au Maroc serait bien plus simple, en particulier pour ceux des pays africains et européens. Le fuseau horaire et la passion du football au Maroc sont aussi mis en avant par les ambassadeurs de cette candidature.
Avec Jeuneafrique