Les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, qui ont monté un dossier de candidature commun pour l’organisation du Mondial 2026, risquent gros. A en croire le président de la Fédération américaine de football, les décisions et déclarations controversées de Donald Trump nuisent à leur candidature.

Le président de la Fédération américaine (Us soccer), Sunil Gulati, a admis que la politique internationale du Président Donald Trump pourrait avoir un impact négatif sur la candidature des Etats-Unis, du Mexique et du Canada à l’organisation de la Coupe du monde 2026.
«Cela ne se joue pas seulement sur les stades, les hôtels et tout cela. Ce qui importe aussi, c’est la perception de l’Amérique dans une période difficile pour notre monde», a-t-il expliqué sur ESPN.
«Il y a des choses qu’on peut contrôler, mais on ne peut pas contrôler ce qui se passe en Corée, ce qui se passe avec l’ambassade des Etats-Unis en Israël, ce qui se passe en matière de lutte contre le réchauffement climatique», a-t-il poursuivi, en référence aux décisions ou déclarations controversées de Trump depuis son élection.
En tout cas, l’élection du pays qui va organiser le Mondial 2026, c’est déjà demain. Le choix sera fait au congrès de la Fifa qui se tient le 13 juin 2018 à Moscou. Mais auparavant, la commission chargée de ce dossier devra statuer en mars prochain sur la validité des candidatures nord-américaine et marocaine. La nouvelle procédure de l’instance mondiale permet à cette entité d’approuver ou de rejeter le cahier des charges de l’un ou l’autre candidat.
C’est dire que l’essentiel se passera lors de cette audition et pas au cours du vote au congrès de la Fifa. Et comme il n’y a que deux concurrents, l’élimination du dossier d’un candidat signifie l’attribution du Mondial à l’autre. Autrement dit, tout dépend de cette commission de contrôle. Exactement comme le vote dépendait des 25 membres du Comité exécutif de la Fifa au temps de Sepp Blatter. Si la procédure a changé, les risques de pratiques douteuses demeurent à l’ordre du jour, car le pouvoir de quelques membres devient si absolu qu’en face la démocratie et le vote des 211 fédérations risquent de ne pas peser lourd.