L’entraîneur de l’Equipe nationale centrafricaine a regretté l’arbitrage-maison face au Mozambique lors de la manche aller des éliminatoires du Mondial 2019, le week-end dernier à Maputo. De nombreuses décisions litigieuses du corps arbitral qui aurait avantagé le pays hôte. Par contre, face au Sénégal, il l’explique par un manque de concentration de ses joueurs.

Avec un bilan d’une victoire en trois matchs, l’Equipe nationale centrafricaine arrive à la troisième place du groupe D à l’issue de ce premier tour des éliminatoires derrière le Sénégal qui occupe la tête du groupe, suivi du Mozam­bique. Les Fauves auraient pu remporter leurs trois matchs s’ils étaient restés concentrés dans le money-time, notamment face au Sénégal en ouverture et ensuite contre le Mozambique.
Mais les Centrafricains n’ont en­core rien perdu et peuvent se relancer complètement dans la course lors du deuxième tour prévu cet été à Dakar (du 29 juin au 1er juillet). En attendant, la Direction technique nationale devra trouver les ingrédients nécessaires pour améliorer le niveau de jeu collectif de l’équipe, car ça manque de cohésion et d’adresse.

A Dakar, le Sénégal pourra compter sur ses meilleurs éléments
Il suffit de regarder le nombre de passes décisives distribuées par l’équipe dans ce tournoi pour se rendre compte du travail qui reste à faire. Il faudra sans doute renforcer les rangs des Fauves pour un meilleur rendement, car Jimmy Djimrambaye et Johan Grebongo, malgré leurs apports, ne sont pas des pivots de formation.
Sachant que le Sénégal pourra compter sur ses meilleurs éléments comme Gorgui Sy Dieng et Maurice Ndour, sans oublier la Côte d’Ivoire qui se présentera avec tous ses meilleurs joueurs, la Centrafrique devra impérativement se renforcer et avoir une meilleure préparation (physique et psychologique) si elle veut passer à l’étape suivante.

«On pouvait battre le Sénégal, mais…»
Le capitaine de l’Equipe nationale centrafricaine Max Kouguere, absent face au Mozambique puis contre la Côte d’Ivoire en raison d’une blessure, revient sur la prestation de son équipe.
«Ce fut un match difficile face au Sénégal, mais on pouvait l’emporter si on était resté concentrés sur la ligne de lancers francs. On avait manqué de nombreux lancers francs et quelque part on avait aussi commis des erreurs dans le money-time, ce qui nous a coûté le match. Ils ont des grands joueurs, qui évoluent à l’étranger, en Europe. Ils ont de nombreux joueurs de grande taille qui sont bons au rebond, mais nous avons corrigé un petit peu ces erreurs face au Mozambique, qui jouait à la maison. Une équipe qui joue à la maison, c’est difficile qu’elle perde, car elle joue devant son public et avec le soutien des arbitres ça a fini par peser. En plus de ça, je n’étais pas présent en raison de ma blessure», a-t-il regretté. Avant de poursuivre : «Une équipe ne peut pas aller au combat sans son meilleur joueur mais je félicite beaucoup mes coéquipiers pour avoir réussi à surmonter cette absence pour faire un grand match, m’offrant cette victoire face à la Côte d’Ivoire, ça m’a fait beaucoup plaisir. Sachant que la Côte d’Ivoire avait battu le Sénégal donc ça montre qu’on pouvait battre nous aussi le Sénégal. Pour moi, notre basket n’a pas reculé parce que nous faisons encore partie de ceux qui disputent l’Afrobasket. Malgré un manque de moyens financiers, on s’est battu pour jouer l’Afrobasket. Le seul problème est qu’on n’avait pas préparé la relève après nos aînés qui ont gagné le championnat d’Afrique en 1987. On voit de nombreuses grandes équipes le faire, préparer la relève avec des jeunes qui remplacent progressivement leurs aînés qui partent à la retraite. Si on avait fait cela correctement, on aurait eu des jeunes talentueux à temps capables de jouer des matchs de ce genre.»
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