L’Afrique entre en lice au Mondial féminin de football demain, avec la confrontation entre le Nigeria et le Canada. C’est le plein de confiance du côté des Super Falcons, mais aussi des trois autres représentants du continent, Maroc, Zambie, Afrique du Sud, qui ambitionnent de créer l’exploit lors de la compétition.
Avec neuf participations en neuf éditions au Mondial féminin, le Nigeria est sans aucun doute la sélection africaine la plus expérimentée. Les Super Falcons sont logées dans un Groupe B difficile, avec l’un des pays organisateurs l’Australie, le Canada, champion olympique en titre, et la République d’Irlande, qui en est à sa première participation. Les Nigérianes feront leur entrée dans la compétition ce vendredi, face au Canada. Pas de quoi faire peur à Randy Waldrum, coach des Super Falcons. Pour lui, il y a de la place pour battre les Canadiennes.
L’objectif pour le Nigeria est de passer le premier tour et de faire mieux que les quarts de finale atteints en 1999. C’est jusque-là, le meilleur palmarès d’une équipe africaine dans la compétition.
Pour sa deuxième participation à une Coupe du monde, l’Afrique du Sud veut dépasser le stade de la phase de groupes, où elle s’était arrêtée en 2019. Les Banyana Banyana auront fort à faire dans le Groupe G avec un adversaire redoutable, la Suède. Vice-championnes du monde en titre, les Suédoises sont l’une des favorites pour le sacre. L’Italie et l’Argentine complètent ce groupe. Desiree Ellis, entraîneuse de l’Afrique du Sud, estime que son équipe peut se sortir de ce groupe : «C’est un groupe qui ne pose pas de problèmes. Et si vous regardez les autres groupes, nous aurions pu être avec les Etats-Unis, les Pays-Bas, le Japon, l’Espagne, la France ou le Brésil. Je ne sous-estime ni ne dévalorise aucun des adversaires de notre groupe, mais je pense que c’est un groupe raisonnable.»
Une première pour le Maroc et la Zambie
Les deux autres représentants du continent en sont à leur premier Mondial, mais ont aussi leurs cartes à jouer. Les Lionnes de l’Atlas, avec leur entraîneur expérimenté, Reynald Pedros, devront se frayer un chemin vers le second tour dans un Groupe H dominé par l’ogre Allemand, mais aussi avec de très bonnes sélections de la Corée du Sud et de la Colombie. Le technicien français devra mettre en œuvre toute la science qui lui a fait remporter deux Ligues des Champions avec l’Olympique Lyonnais pour mener les Marocaines vers les sommets.
La Zambie sera l’une des attractions de la compétition. Les médaillées de Bronze de la dernière Can peuvent compter sur le retour de leur attaquante vedette, Barbara Banda. Cette dernière s’est d’ailleurs illustrée lors de la tournée européenne des Zambiennes. Les Cooper Queens ont commencé par l’Irlande, où elles s’inclinent de justesse (3-2), avant d’accrocher la Suisse (3-3). Elles réalisent par ailleurs une énorme performance en battant l’Allemagne, 2e au classement Fifa, avec notamment un doublé de leur attaquante vedette. Logées dans le Groupe C avec le Japon, l’Espagne et le Costa Rica, les She-Polopolo n’ont rien à perdre et peuvent créer la surprise. C’est ce que pense leur sélectionneur, Bruce Mwape : «un succès à la Coupe du monde ébranlera le monde entier, car si nous réussissons, je suis sûr que les gens seront surpris. Certains ne sauront même pas où se trouve la Zambie. Pour eux, il faudra regarder une carte du monde pour le savoir. Mais rien n’est impossible. Les résultats peuvent aller dans les deux sens et la victoire est possible», déclare-t-il.
Aux Super Falcons donc de donner le ton ce vendredi en venant à bout du Canada.
Avec Afriquinfos