Au lendemain de leur élimination en 8e de finale du Mondial U17 face à la France, les Lionceaux sont en route pour Dakar. D’aucuns ont in­ter­prété ce départ des champions d’Afrique U17 comme une confirmation de la décision de la Fifa de ne pas suivre la Fsf, qui a demandé la disqualification de la France.
Mais l’Equipe du Sénégal n’avait aucune raison à rester à Jakarta et attendre la réponse de la Fifa, du moment où la Fsf n’a jamais demandé le gain du match contre la France, vainqueur aux penalties. Le joueur incriminé, Yanis Issoufou, n’ayant pas participé au match, du coup le Sénégal n’a pas intérêt à agir. Et même si la Fifa décidait de disqualifier la France, c’est son prochain adversaire en quart, l’Ouzbé­kistan, qui allait en bénéficier.

En fait, la lettre signée par le Sg, Victor Ciss, n’est ni une réserve, ni une requête, mais une «dénonciation d’inéligibilité» d’un joueur. En clair, l’instance fédérale a simplement demandé à la Fifa de disqualifier la France qui a violé le règlement pour avoir aligné un joueur inéligible. Et la Fifa, preuves à l’appui, sait très bien que la France a violé les textes.

Au lieu de donner l’exemple en sanctionnant les dirigeants de la Fédé française qui ont manqué de vigilance, la Fifa s’est appuyée sur les délais impartis en cas de dépôt de requête pour remettre en selle les Bleuets, au détriment du Burkina. Et c’est là, toute la bizarrerie d’une telle décision.

En attendant, la France, qui a violé le règlement, peut tranquillement poursuivre son chemin…
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