J’ai été agréablement surpris de vos propos discourtois tenus à l’endroit de deux ministres de la République, Matar Ba et Mbagnick Ndiaye, lors de la pose de la première pierre du pont de Foundiougne devant désenclaver la commune, par son Excellence le Président Macky Sall. Vous vous êtes violemment attaqué mardi dernier à deux autorités qui ont donné et continuent de donner entièrement satisfaction au chef de l’Etat.
Je voudrais d’abord remercier le président de la République de sa volonté de développer la localité et de contribuer à la création d’un climat de confiance entre lui et les Sénégalais, susceptibles de le réélire au premier tour en 2019. Et c’est aujourd’hui la mission des ministres Matar Ba et Mbagnick Ndiaye.
C’est le lieu de remarquer que cette accusation reste une simple opinion de votre part. La seule vérité qui compte dans cette configuration des choses est la vérité à laquelle nous devons tous nous en tenir. Or, il ne vous a pas échappé, en tant que premier magistrat de Foundiougne, que le sport et la culture sont des compétences transférées et vous n’êtes pas censé l’ignorer à moins que vous ne maitrisiez pas le Code des collectivités locales de l’Acte 3 de la décentralisation.
Au regard de vos propos discourtois envers deux ministres de la République et au vu de ce qui précède, j’ose espérer que vous vous êtes trompé de cible Monsieur le maire, et vous devez vous relever et en toute responsabilité de vos limites objectives, de vos griefs par rapport à une telle situation. Vous ne devez vous en prendre qu’à vous-même pour n’avoir pas respecté vos engagements avec la population de Foundiougne.
Dans vos propos, nous avons noté plusieurs incohérences. Visez-vous une méconnaissance des règles du Code des collectivités locales ou plutôt une méconnaissance de votre fonction et de votre mission en tant que maire de Foundiougne ?
Au demeurant, vous comprendrez bien que les ministres Matar Ba et Mbagnick Ndiaye ne répondent pas. Jamais dans la tradition républicaine, un maire n’a eu cette attitude devant le chef de l’Etat. Et dans ces conditions, vous ne doutez pas que votre démarche, sur ce point précis, soit interprétée comme ayant pour objectif ultime de demander au président de la République de demander les ministres Matar Ba et Mbagnick Ndiaye de faire le travail à votre place.
S’agissant de vos prétentions à ne pas reconnaître les qualités et compétences de ces deux ministres, j’avoue n’être pas surpris par cette posture, car lorsque je vous ai une fois suivi à Walf Tv en tant que député et président de la Commission de l’économie générale, des finances, du plan et de la coopération de l’Assemblée nationale, vous vous êtes fait laminé par votre co-débatteur du jour.
En effet pour le ministre Matar Ba, c’est par conviction qu’il pense que notre pays doit être géré dans le consensus eu égard à l’environnement particulier ; et c’est par conviction et par expérience qu’il pense que nous devons tous refuser de nous enfermer dans la nasse du ressentiment ; c’est par conviction et par expérience enfin qu’il est persuadé que notre Peuple hait l’ingratitude ; et que notre devoir commun est de travailler pour la réussite du Président Macky Sall.

Monsieur le maire Babacar Diamé,
Il me permet de prendre la mesure de vos propos d’une part de votre aveuglement, de votre surdité et de votre incompréhension volontaire ; d’autre part, de vos dérives démagogiques qui ne datent certes pas d’aujourd’hui, mais il me semble que vous n’avez rien compris de la gestion d’une cité et au moment où un nouveau cap est en train d’être franchi par vos collègues maires, vous vous préparez à la mise à mort pure et simple de la population de Foundiougne. Vous vous livrez à une caricature et à des procès d’intention politique qui ont laissé les habitants de Foundiougne indifférents.
Messieurs Matar Ba et Mbagnick Ndiaye sont habitués à subir occasionnellement des attaques verbales virulentes et infantiles de la part de certains responsables, chaque fois qu’ils se trouvent pris au piège de leur propre incurie face aux enjeux de la gestion de leur localité.
Monsieur le maire, si vous n’arrivez pas à résoudre les problèmes de votre instable commune, de façon dramatique dans laquelle elle se trouve plongée depuis votre élection à sa tête, qui en est responsable ? Matar Ba et Mbagnick Ndiaye ? Non ! Il y a longtemps que les populations de Foundiougne n’adhèrent plus à cette rhétorique stupide. Si tant est qu’elles n’y ont jamais cru.
Avec une telle gestion puérile de votre commune, vous devez être animé, devant une telle situation, du sens des responsabilités et d’un esprit patriotique. Mais vous avez choisi un moment solennel pour vous livrer à des attaques politiciennes ignominieuses, désignant sans le moindre fondement certains de vos propres compatriotes comme instigateurs du déficit d’infrastructures dans votre localité. Des accusations gratuites, mensongères et perfides qui sont d’une extrême gravité. Signe de légèreté, de jalousie, de méchanceté et d’incompétence.
Vous semblez être saisi d’une hystérie collective contagieuse, où tout le monde dit n’importe quoi. L’attitude responsable serait de faire preuve d’humilité et de retenue, en invitant les citoyens de votre commune à la patience et à la poursuite de l’effort, au lieu d’injurier leur intelligence en proclamant que s’il y a déficit d’infrastructures sportives et culturelles, la faute est à Matar Ba et Mbagnick Ndiaye. Avant de proférer de telles âneries, il faut réfléchir un peu. Qui a demandé le suffrage des populations de Foundiougne ? C’est bien vous Monsieur Babacar Diamé le maire élu.
La décence aurait dû vous conduire à rencontrer ces deux autorités et leur exposer vos doléances comme vous l’aviez toujours fait quand il s’est agi d’organiser votre finale de Coupe du maire, où vous avez fait le pied de grue au Cabinet de ces deux ministres pour des équipements sportifs.
Pour le reste, à défaut d’être compétent, vous gagnerez à montrer à l’avenir davantage de discernement et de mesure dans vos déclarations. Celles que vous aviez prononcées récemment ne font pas honneur à votre fonction d’expert-comptable, de maire et de président du Conseil de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc).
Les populations de Foundioune sont suffisamment accablées par les difficultés que leur cause votre gestion calamiteuse pour devoir supporter en plus des propos inconsidérés de votre part.
Je vous renvoie à cette récitation de Jean de la Fontaine : Le laboureur et ses enfants : «Travaillez et prenez de la peine c’est le fonds qui manque le moins…» Le travail est un trésor.

Mbaye Jacques DIOP – CTCOM/MIN/SPORTS