Les réalisations à l’actif du président de la République, depuis qu’il est aux affaires, fascinent et émerveillent. La précision avec laquelle il manage et redistribue les dividendes de la croissance dans le pays profond, sont salutaires. C’est que cet ingénieur de formation, qui a le sens du concret, ne tergiverse pas. Gérer le réel, c’est son dada. Son parcours inspirant en fait un modèle qui peut être un incompris, par moments, mais jamais pendant un long temps.
Les tournées économiques présidentielles -marqueur d’une mode de gouvernance inédite- constituent un modèle de gestion directe et un art, dont la finalité reste la démocratisation de l’accès aux «choses basiques» de la vie.
Le paysan de Nguidjilone et le menuisier de Galoya, en chœur, saluent ces tournées qui leur donnent l’heureuse opportunité de converser avec leur Président, de lui donner en cadeau un produit de leur dur labeur ou tout simplement de le toucher.
Abdou, un jeune quelconque vivant à Dakar ou à Saint-Louis peut, logiquement, ne pas comprendre et même juger anachroniques les réalisations infrastructurelles du président de la République, à Velingara Ferlo ou dans le Dandé Mayo. Il peut vociférer quand le débit de l’internet est lent ou quand les travaux d’entretien temporaires de Sen’Eau se prolongent…Plus qu’un prestige, à son avis, c’est un droit acquis à vie.
Fatou Kiné, sa cousine de Thiès, peut discuter des derniers caprices des stars sur Snapchat, se prélasser dans les salons de beauté ou s’offrir le téléphone de son choix. Pour elle, c’est naturel.
A la différence de leur camarade de classe ou collègue de travail qui a connu et vécu dans un Dandé Mayo enclavé, ils ont, quant à eux, la chance d’avoir grandi avec un lexique routier aussi varié et béton qu’une Vdn, une corniche ou un autopont.
Pendant ce temps-là…
Pendant ce temps-là, Coumba, ménagère à Kédélé, Haby, lycéenne à Ganguel Soulé, et Aïssata, couturière à Ranérou, toutes citoyennes sénégalaises au même titre que Abdou et Fatou Kiné, peinent à faire un make-up simple. Mettre gaiement du henné, qui agrémente leur beauté, sur les paumes de leurs mains, est un privilège qu’elles ignorent. A cause des longues distances à parcourir, sur des routes poussiéreuses et cahoteuses !
En allant, à Nguidjilone, lancer officiellement le projet de la route du Dandé Mayo, qui va de Horéfondé à Matam et de Matam à Dembacané, -d’un coût global de cent quarante-cinq milliards (145 000 000 000) de francs Cfa-, le président de la République redonne un droit élémentaire aux populations de cette zone enclavée.
Mieux, ces populations, longtemps ignorées et méprisées par les pouvoirs publics, retrouvent leur dignité d’Homme, tout court.
En allant lancer ce projet, le producteur de patates douces de Sadel et les maraîchères de Nguidjilone ne souffriront plus de voir leurs récoltes jetées et abandonnées sur place.
En lançant ce projet, l’habitant de Aliwoury ne se fera plus de souci quant à l’évacuation de son malade au centre régional hospitalier de Matam.
En lançant ce projet, l’émigré de Dembacané, vivant en France, est sûr de déjeuner à l’aéroport de Paris et de dîner en famille au village, le même jour.
Ces «choses basiques» de la vie peuvent être incomprises d’un jeune citadin qui rêve de smart city, de voies de dégagement, de voies de contournement et de viaducs. Pour nous autres, cela relève du luxe. Pendant ce temps-là, réalise-t-il seulement que l’habitant du Dandé Mayo, quels que soient la puissance et le type de véhicule emprunté, est obligé de se changer les habits, une fois qu’il atteint miraculeusement le Diéry ?
Réalise-t-il qu’en entrant dans sa salle de bain pour prendre une douche, d’autres concitoyens, dans un passé récent, parcouraient des dizaines de kilomètres à la recherche du liquide précieux ? Pas pour se doucher, comme lui, mais juste pour se désaltérer. Oui, c’est basique, mais c’est ce qu’il nous fallait ! Et le Président qu’il nous faut nous l’a accordé. Par une broderie infrastructurelle, savamment réfléchie, la Clef Mc Key ouvre les routes du Bonheur à ces populations résilientes, transformant leurs points d’interrogation en points…d’admiration.
Les lancements de travaux et les inaugurations que le président de la République va effectuer, dans quelques jours, dans le Nord, vont transformer structurellement la vie sociale et sociétale de ces milliers de Sénégalais, qui en avaient plus que marre des promesses et des menaces des régimes qui se sont, jusque-là, succédé.
Au fond, la philosophie souriante et heureuse derrière ce désenclavement en vue du Dandé Mayo, peut être résumée ainsi : les taniraabee et njatiraabee*, dans leurs chansons, l’avaient popularisé, les babiraabee* l’ont rêvé et Macky l’a réalisé.
Monsieur le Président, le Dandé Mayo vous ouvre son cœur, vous tend ses bras et vous dit merci. Bissimillah ma ! (Soyez le bienvenu ! en Poular)
Taniraabee, njatiraabee* : expression usitée pour désigner les aïeux, mieux pour évoquer une époque lointaine
Babiraabee* : peut se traduire par les adultes, les pères
Amadou THIMBO
Nguidjilone (Dandé Mayo)
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