Les élections législatives de 2017 ont vécu, et ont consacré la victoire de la mouvance présidentielle, la coalition Benno bokk yaakaar, avec son lot de frustrations dans ses rangs. Aujourd’hui, il est impératif pour tout responsable de l’Apr, de faire une évaluation objective de la situation née des investitures dans le département de Rufisque et particulièrement à Bargny.
Dans leur grande majorité, les militants apéristes de Bargny sont entrés dans une colère noire et se désolent du travail de sape très détestable que le Coordo­nnateur départemental de Bby a fait, et dégagent toutes leurs responsabilités par rapport à ce qui pourrait détruire le moral des militants et les bases du parti à Bargny, en n’approuvant pas du tout la démarche fractionniste, sélective et tendancieuse suivie quant à la désignation des investis. A la publication des listes, les Bargnois, et particulièrement les militants de l’Apr, pris de court, se sont sentis terriblement frustrés. Ce manque de respect inénarrable fait à des hommes de valeur, dont le credo est l’éthique et la fidélité à leurs engagements politiques, ne peut être mis sous le boisseau et présenté par certains comme anecdote anodine.
Le contexte actuel et particulier dans lequel se trouve Bargny était une raison suffisante pour sa prise en compte lors de ces investitures. Egalement, Bargny mérite une attention particulière du fait que, dans toutes les élections qui se sont déroulées depuis 2012, elle a joué sa partition de fort belle manière. Trop c’est trop ! On ne peut continuer à toujours ignorer la personnalité politique de Bargny à chaque fois qu’il est question de choix ou d’investitures. Un équilibre politique doit être respecté et appliqué dans le département car, cela pourrait constituer une source d’instabilité de l’Apr déjà minée par : -le problème récurrent des tendances créé par les mouvements migratoires de responsables et de militants à l’intérieur du parti
– certains responsables et militants qui ne s’agitent et ne s’intéressent au parti qu’à l’approche d’une élection ; créant ainsi une confusion et un désordre dans les rangs
-le comportement et les agissements de responsables, tel le coordonnateur départemental, sont également de nature à annihiler l’engagement politique des militants et des militantes
-l’exclusion, la mise à l’écart de responsables, une gestion solitaire mal définie et difficile à cerner du coordonnateur ont également leur place et leur part dans ce lot d’actes qu’il ne cesse de poser.
Je n’ai pas d’a priori sur la personne des investis du département, mais c’est plutôt une approche que je fustige. Je m’insurge contre cette démarche. Comment expliquer, encore moins accepter la non-investiture d’aucun fils de Bargny sur les listes ? Cette contrée serait-elle celle des moins que rien, des trublions et des menus fretins ? Le Coordonnateur départemental, dont la mesquinerie est à nulle autre pareille, est passé encore par là. En tout cas, ce que tout le monde sait et qui soit sûr est que le Coordonnateur départemental est en train d’altérer le moral des militants du département dans ses pratiques indignes de division selective qui scandalisent par leur caractère immoral et nauséeux.
Usant de son titre de Coor­­donnateur départemental, il écarte tous ceux qui sont susceptibles de le gêner. En effet, lorsque le Président Macky Sall décidait autoritairement que tout édile apériste devenait de facto le coordonnateur de sa commune, c’était pour régler d’éventuelles querelles de leadership et de tendances. Cependant, il faut dire que cette sentence ne peut être fonctionnelle partout, dans la mesure où certains coordonnateurs l’utilisent à des fins tendancieuses pour barrer la route à d’honnêtes responsables qui, au prix d’efforts inlassables, se sont toujours attelés à la massification et à l’animation du Parti. Ces responsables qui, à l’état embryonnaire du parti, et au moment où tout semblait indécis et incertain, étaient toujours là.
Nous n’allons pas nous apitoyer sur notre sort ; bien au contraire, nous nous battrons en dehors et à l’intérieur du parti, car nous sommes une proportion significative dans le parti. Ce nous qui entre dans le texte, n’est pas une coquetterie syntaxique, il est inclusif et substitutif de tous ceux qui, comme moi, sont encore dans une rébellion principielle et idéelle, dont l’étape ultime est l’entrée irréversible aux charbons. Voilà la raison pour laquelle l’étape une de cette rébellion que nous voulons processuelle nous conduit à extérioriser d’abord nos ressentiments par le biais de cet article. Mais qu’il soit compris que seul notre attachement à ce parti dont le limon entre dans la composition de notre chair, peut justifier cette prise de plume. C’est pourquoi jusqu’à la dernière énergie, nous dénoncerons ces activités fractionnistes, qui s’y l’on n’y prend garde, s’incrusteront telle une chape de plomb dans l’aile du parti et compromettront à jamais son élan unitaire dans ce département très sensible et lourdement lorgné par nos adversaires politiques. Aussi, je refuse de croire que le Président Macky Sall n’a pas eu à jeter un coup d’œil sur les listes pour éventuellement corriger, réajuster et réparer. Je le pense car beaucoup de mauvaises choses, de malversations médisantes, de portraits à charge et des bassesses sont souvent dits ou écrits sur des personnes et des responsables aux fins de les disqualifier. Des ragots qui ont pour but principal le dénigrement au mépris du respect que l’on doit à chaque individu.
Il est temps que les apéristes de Bargny se ressaisissent et marquent une pause en analysant positivement leurs rapports avec le Président Macky Sall et son parti. Le visage que présente l’Apr à Bargny est véritablement triste, désolant, voire hideux. Aucun attrait. Visiblement, le Président Macky Sall et son Parti ne sont pas prêts à faire quelque chose pour Bargny, qui regorge pourtant de personnes ressources de valeur dans tous les domaines de compétences et d’activités.
Enfin, permettez-moi, pour quelques instants, d’être Tar­tarin de Tarascon en vous signalant à toutes fins utiles que nul mieux que moi, à Bargny et au-delà, ne s’est employé à implanter et à développer les bases du parti. Personne ne peut me le contester parce que c’est cela l’histoire du parti dans cette ville, donc c’est vrai et c’est vérifiable. Monsieur Mamour Diop, commissaire politique de l’Apr, Mme Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la famille et du genre, la majorité écrasante des militants apéristes et même le Bargnois lambda peuvent l’attester.
Dommage de devoir parler de moi, car, parler de soi peut relever de la fausse modestie. Quand on parle de soi, généralement on ne dit que ce qui est bien. Mais sous ce rapport et tel que l’urgence du contexte le prescrit, nous refusons de prêcher la modestie socratique et prêtons volontairement oreille à Nietzsche qui pense que «la modestie est l’arme des faibles». Excusez-moi donc, mais c’est parce que tout simplement, je ne veux point être un martyr, un agneau du sacrifice dans cette arène politique où barbotent les médiocres du ralliement de la dernière heure, venus au râtelier et à la mangeoire, qui s’arrogent facticement la force du nombre et veulent écraser les vertueux dont la militance matutinale n’a jamais été prise à défaut. Nous refuserons de nous laisser manger à cette sauce immonde à la charogne.
Pour terminer, je réaffirme mon engagement à renouveler et à assurer au Président Macky Sall ma fidélité et mes sentiments parfaitement dévoués, ainsi que ma détermination constante, à œuvrer à ses côtés avec toutes les troupes qui me sont dévouées, pour son triomphe personnel et pour celui de ses actions à la tête de notre cher pays, le Sénégal.

Modou SECK
-Responsable Apr, Président de la Sous/Commission Tourisme de la Ccr, -Secrétaire
en Charge des Questions politiques de la Ccr Département de Rufisque,
-Président du Comité d’initiative pour la réconciliation de l’Apr dans le Département de Rufisque