Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, a appelé, mercredi, les populations de Matam (Nord) à soutenir les actions que le gouvernement mène pour lutter contre les inondations dans la région, tout en les invitant à faire preuve de patience. «J’encourage et j’appelle tout le monde à soutenir les actions que nous sommes en train de mener dans le cadre de la lutte contre les inondations», a-t-il dit au cours d’une réunion spéciale axée sur la sécurité et la gestion des inondations, en présence de toutes les autorités administratives de la région, selon l’Aps. Il a signalé que les services relevant de son département sont engagés à faire face à l’évolution actuelle des inondations avec le débordement du fleuve Sénégal.

Jean Baptiste Tine espère que les autorités administratives de la région n’auront «pas besoin de faire appel à des moyens supplémentaires en provenance de Dakar» pour soutenir les services déjà en place dans la région. Il a salué le travail «à l’unisson mené de manière très solidaire et soudée» par les Forces de défense et de sécurité (Fds), en collaboration avec les autorités administratives, les élus, les maires et toute la population. «Le problème des inondations ne peut se régler en une année, mais dans la durée, avec beaucoup de réflexions, de concertations et de courage», a soutenu M. Tine.
Le ministre de l’Intérieur a reconnu que beaucoup de localités sont confrontées, de manière simultanée, aux mêmes problèmes. Ce qui, dit-il, rend la demande très forte sur certains équipements et matériels. Il a fait savoir que ces problèmes seront réglés de manière successive, les uns après les autres, précisant que les seuls moyens de l’Etat ne suffisent pas à résoudre ces problèmes. Pour cela, il compte s’appuyer sur les équipements des privés présents dans la région de Matam, «ce qui est tout à fait légal pour faire face à des nécessités de protection civile».

Dans la gestion des inondations, les éléments des sapeurs-pompiers de Matam sont présents sur le terrain, notamment à Dembancané, où une partie de la route a été envahie par les eaux. Il est revenu sur la problématique de la sécurité collaborative et de proximité, qui nécessite une plus grande sensibilisation des citoyens. Ces questions «ne sont plus privées, mais sociales, car il est de la responsabilité de tous les citoyens de veiller à la sécurité de l’ensemble de la collectivité. C’est pourquoi nous appelons les élus, les chefs coutumiers, les associations sportives et culturelles à participer à l’instauration d’une conscience de sécurité au sein des populations», a lancé le ministre. Il considère que la région de Matam est désormais confrontée à «des défis sécuritaires nouveaux et prégnants».