Abdoul Mbaye n’en démord pas. Il y a eu des «failles» dans la vérification des parrainages. Et le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a organisé hier un point de presse pour tirer sur le Conseil constitutionnel qui l’a recalé en même temps que 18 autres candidats déclarés à l’élection présidentielle du 24 février 2019. A l’en croire, le rejet des parrainages a été fait sur des «bases légères». Il a indiqué qu’avec 6 319 non-inscrits, ils se retrouvent avec 51 mille 316 parrains ; et donc éliminé. En présence de Malick Gakou, Amsatou Sow Sidibé, Thierno Alassane Sall, Me Mame Adama Guèye, entre autres, il ajoute que les 7 «Sages» n’ont même pas fait recours à leurs fiches papiers pour vérifier en cas d’erreur d’orthographe sur les données électroniques de leurs parrainages.
L’ancien Premier ministre souligne, d’ailleurs, que le président du Conseil, Pape Oumar Sakho, dont «l’unique signature figure sur les procès-verbaux», invalide ses parrainages dans des cas comme un électeur dont «le nom de famille est Dialo, au lieu de Diallo, Masséré au lieu Mésséré ou encore parce que l’électeur est de la commune de Vélingara de Matam et non de celui de Kolda malgré l’exactitude de ses données électorales et son adresse sur la fiche papier». Il en déduit que les procès-verbaux de vérification des parrainages de chaque candidat signés par Pape Oumar Sakho sont «illégaux et entachés de vice de forme». Et il explique : «Le Conseil constitutionnel, étant un organe collégial, lesdits Pv doivent porter la signature de tous ses membres. Le président du Conseil a violé la Constitution dans sa lettre, car le dispositif de contrôle qu’il met en place privilégie le contrôle par la fiche électronique, laquelle n’est pas conforme à la loi, mais surtout ne permet pas le contrôle de la signature du parrain.» Face à cette situation, Abdoul Mbaye invite «les chefs de nos Forces de défense et de sécurité, le dernier rempart pour défendre notre République, à appeler à la raison l’ensemble des autorités impliquées dans la construction et la mise en œuvre d’un processus électoral qui, pour l’instant, est scélérat».
Stagiaire
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