Pour un bon démarrage de la prochaine campagne agricole, Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, annonce que ses services comptent commencer, à partir de cette semaine, à délivrer les notifications pour entamer la mise en place des semences dans tout le pays.

La campagne agricole va bientôt démarrer. L’annonce est du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Moussa Baldé, qui s’est confié à la Rfm, annonce la mise en place des semences pour cette semaine. «Cette année, du fait du coronavirus qui limite les déplacements, et pour être sûrs que nous allons entamer cette campagne dans de meilleurs auspices, nous comptons dès la semaine prochaine (Ndlr : cette semaine) commencer à délivrer les notifications pour entamer la mise en place des semences sur toute l’étendue du territoire national». «Cette année, nous comptons sur l’agriculture pour quand même, au mois d’octobre, quand on aura fini avec le Covid-19, que le Sénégal soit sur la bonne lancée, reste dans la trajectoire de l’émergence. Et l’agriculture a un rôle à jouer à ce propos. C’est pourquoi on sera plus rigoureux pour que notre agriculture soit la plus compétitive possible.»

A en croire le Maer, les producteurs ne devraient pas se faire du souci quant à une disponibilité en quantité des semences. «A ce titre, je dois quand même rassurer tous les producteurs. Les opérateurs semenciers ont collecté 52 mille tonnes de semences certifiées qui leur ont été notifiées. Et la collecte globale des semences certifiées, en plus de celles écrémées, est autour de 90 mille tonnes», renseigne le ministre Moussa Baldé.

Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural fait également état d’une importante quantité d’arachides produites par le pays. «On peut dire que notre production est à peu près estimée cette année à de 1 million 500 mille tonnes. La collecte se situe globalement autour de 500 mille tonnes. Ce qui correspond à ce qu’on a eu ces dernières années», a déclaré Moussa Baldé.

Le Maer a fait aussi une autre annonce relative à l’exportation. A ce propos, il indique : «Dans cette collecte, on peut dire qu’environ 400 mille tonnes sont allées à l’exportation qui s’est donc taillée la part du lion cette année.» Un résultat obtenu par les exportateurs résultant du fait que ces derniers, d’après le ministre, «ont proposé des prix qui étaient difficiles à suivre». «A titre de comparaison, la Sonacos qui a collecté à peu près 27 mille tonnes a payé le prix moyen au kilogramme à 300 francs», fait comprendre Moussa Baldé. Qui estime que c’est«ce qui fait que nos huiliers ont eu effectivement, cette année, des problèmes pour collecter». «Cette année, nous avons jugé qu’il n’était pas utile de compenser le prix au producteur de cette façon-là. Il se trouve qu’il y a eu des acheteurs qui sont venus, qui étaient intéressés, et qui ont proposé un prix formidable pour le producteur», souligne encore M. Baldé.

Poursuivant sur la même lancée, Moussa Baldé soutient à propos de la situation de la Sonacos : «Nous l’accompagnons pour qu’elle trouve les financements au niveau international pour pouvoir acheter des graines. On va voir la situation. Elle a déjà 27 mille tonnes, on va voir jusqu’où ça va la mener. Et pour le reste, l’Etat sera toujours là pour accompagner parce que la Sonacos est une société nationale.»

Revenant sur la qualité de gros producteur remise en cause à travers la polémique qui a alimenté la chronique l’année écoulée, le Maer a sa petite idée sur la question et dit mettre en œuvre les mesures idoines pour que ce statut soit clarifié. «J’ai resserré les gros producteurs parce que c’était un peu fourre-tout. Ce qui m’a valu d’ailleurs beaucoup d’attaques dans la presse au mois de juillet dernier. Personne n’en a parlé à l’époque. Resserrer les choses, parce qu’un gros producteur, c’est une définition qui doit être claire. C’est quelqu’un qui est connu comme ayant des champs et qui cultive beaucoup d’arachides. Maintenant, on essaie de faire en sorte que ce sont les techniciens qui disent ça. Si les techniciens nous confirment que quelqu’un est un gros producteur, on le traitera comme tel. Mais tant que ce n’est pas le cas, personne n’aura cette qualité de gros producteur», dit Moussa Baldé.