Les Parlements de l’Oci appellent au respect de la création de 2 Etats au Proche Orient et rejettent la judaïsation de Jérusalem.
L’Etat d’Israël existe depuis 70 ans alors que la Palestine a du mal à changer de son statut d’autorité. Un «deux poids, deux mesures» que dénonce l’Union des parlements de l’Organisation de la conférence islamique (Upci) qui a ouvert hier, à Dakar, la 40ème session de son Comité exécutif. Lors de son intervention, Moustapha Niasse a rappelé la résolution du 29 novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, appelant à la création de deux Etats. «Nous n’avons jamais cessé de défendre la cause palestinienne. Nos frères et sœurs de la Palestine se battent depuis des décennies. Nous sommes tous des Palestiniens. Il faut que soit garantie, respectée et appliquée une mise en œuvre des droits inaliénables de nos frères de Palestine dans la paix, la sécurité, dans un Etat indépendant et souverain avec Jérusalem comme capitale», a déclaré le président de l’Assemblée nationale du Sénégal.
La création d’un Etat palestinien est un sujet au point mort. Aujourd’hui, les deux peuples se regardent en chiens de faïence. Le transfèrement annoncé de la capitale de Tel-Aviv à Jérusalem risque de raviver la tension comme le confirme le déménagement de l’ambassade des Etats-Unis dans la ville sainte. Le 14 mai dernier, jour de célébration de la création de l’Etat d’Israël, de nombreux Palestiniens protestant contre cette décision israélienne ont été tués dans ce qui fut appelé le «massacre de Gaza». «Le Sénégal rejette de la manière la plus catégorique et la plus déterminée la tentative de judaïsation de la ville sainte de Jérusalem qui appartient à trois religions : juive, chrétienne et musulmane», martèle M. Niasse, soulignant que «le principe des 2 Etats n’est pas nouveau. Ce n’est pas une revendication, c’est un droit».
Alliés historiques d’Israël, les Etats Unis ont rajouté une couche à la tension en décidant, via son Président Donald Trump, d’arrêter l’appui aux réfugiés palestiniens. Un acte que condamne l’Upci tout en demandant à la communauté islamique de se mobiliser pour la cause palestinienne. «Le Peuple palestinien a besoin de notre soutien suite à la décision des Etats-Unis d’arrêter l’appui aux réfugiés palestiniens en plus d’avoir transféré l’ambassade américaine à Jérusalem. Nous devons trouver un mécanisme de financement adéquat et pérenne en direction de nos frères», a plaidé Isakha Sidibé de l’Assemblée nationale du Mali. La rencontre qui se termine aujourd’hui va accoucher d’un certain nombre de résolutions qui seront transmises aux chefs d’Etat de l’Oci.
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