Mouvement de grève : Les Asp vident leur sac

Cette semaine a été marquée par la grogne des Agents d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) à travers le Sénégal. Mais, avant que d’autres régions ne fassent écho, c’est de Kaolack qu’est parti le mouvement d’humeur des travailleurs sociaux, qui se sentent oubliés.
«On est relégués au second plan. Nous sommes traités en parent pauvre des travailleurs du Sénégal», ces propos de Aïcha Koné, coordinatrice des Asp de Kaolack, résument fort bien le contenu de la manifestation des agents d’assistance à la sécurité de proximité, déplorant leur situation et «l’injustice» dont ils sont victimes.
«C’est avec le cœur meurtri et chagriné que nous élevons la voix. Nous dénonçons avec la dernière énergie, l’injustice et le manque de considération que les agents de sécurité et de proximité subissent de plein fouet», a lancé la Coordinatrice régionale, avant de développer.
«Vous n’êtes pas sans savoir que ce sont des pécules que nous recevons de la part de l’Etat du Sénégal. Aucune avancée significative n’a été notée dans le cadre du traitement salarial, au contraire nous faisons du surplace, au moment où d’autres travailleurs sociaux avancent», dit-elle, ajoutant que sur le plan social, les Asp ne jouissent non plus d’aucun avantage.
Le sentiment général chez ces travailleurs sociaux, est que les promesses n’ont pas été tenues par l’Etat qui les a formés et enrôlés.
«A nos débuts, monts et merveilles nous ont été promis par les autorités : intégration dans la Fonction publique, prise en charge sociale, etc… Ces promesses ne sont aujourd’hui que l’ombre d’elles-mêmes. C’est un sentiment de désolation, de démotivation et d’amertume qui nous anime», a déploré la porte-parole, qui a conclu en laissant entendre que dans cette lutte pour la reconsidération de leur statut, un plan d’action a été ficelé.
Par Laïty NDIAYE