Pour réclamer le paiement des accompagnements dus à leurs camarades en Master et l’augmentation du débit de l‘eau au sein du campus, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont barré hier la Rn2 et brûlé un bus. Et il y a eu quelques blessés dans leurs rangs.

Les démons de la violence refont surface à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis. Les étudiants, qui réclament le paiement des accompagnements de leurs camarades en Master 2 et l’augmentation du débit de l’eau, ont barré hier la Rn 2 avant de brûler un bus de l’institution suite à l’intervention des Forces de l’ordre. Comme d’habitude, la gendarmerie n’a pas tardé à réagir pour libérer cette route qui est l’unique issue pour les véhicules en provenance et en partance pour le Walo. Comme toujours, les deux camps se sont opposés pendant un bon bout de temps avant que les étudiants ne se replient vers l’intérieur du campus pour échapper aux grenades lacrymogènes. Un peu plus tard, ils sont tombés sur un bus de l’Ugb qu’ils vont pousser pour le sortir du campus avant de l’incendier. Ces affrontements ont fait quatre blessés du côté des étudiants dont le président de la Cesl (Coordination des étudiants de Saint-Louis) Oumar chérif Diallo, touché à la jambe.
Joint par téléphone, ce dernier a fait savoir que deux revendications sont principalement à la base de ce mouvement d’humeur. Il s’agit respectivement du paiement des accompagnements des étudiants de Master 2, une aide attribuée aux étudiants en Master pour leur permettre de continuer leurs études ou de soutenir correctement leur mémoire, et de l’augmentation du débit de l’eau de l’Ugb, qui est actuellement de 250m3/jour. «Un débit très insuffisant compte tenu du nombre d’étudiants qu’abrite l’Ugb et qui ne cesse de croître d’année en année. Ce manque d’eau est décrié en effet depuis plusieurs mois sans qu’une solution définitive ne soit trouvée, malgré les promesses des autorités universitaires», regrette-t-il.
Pour l’instant, le calme est revenu au campus même si l’on sait qu’il est provisoire. D’ailleurs la situation risque de se compliquer davantage avec la levée des restrictions décidées pendant le Covid-19 et le retour progressif des étudiants dans le campus social.
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