Le Saems et le Cusems ne sont pas seuls dans le combat qu’ils mènent contre l’Etat pour le paiement des indemnités liées à la correction du Bac. Le Siens (Syndicat des inspecteurs de l’Education nationale) leur a exprimé sa solidarité à travers un communiqué.
Le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale au Sénégal (Siens) apporte son soutien à leurs camarades syndicalistes du moyen-secondaire dans leur mouvement de grève.
Dans un communiqué, le Secrétaire général dudit syndicat, Alcantara Sarr, et ses camarades disent ne pas comprendre l’attitude de l’Administration publique qui, contre les instructions fermes du président de la République, s’obstine de manière incompréhensible à gérer à géométrie variable, la question des indemnités du Bac.
Le Siens se dit également outré du fait qu’aucune raison suffisamment convaincante ne saurait justifier le maintien d’un tel dispositif qui porte, selon le syndicat des inspecteurs, d’énormes préjudices à des travailleurs tout en foulant aux pieds les principes de respect des engagements pris, l’équité dans le traitement des agents ainsi que la prise en charge financière d’un service fait.
Alcantara Sarr et Cie se désolent aussi du mutisme des autorités en charge de la question étant donné que le président de la République, évoquant le climat social tendu lors du Conseil des ministres du mercredi 20 janvier 202, avait donné instruction au gouvernement de «réfléchir sur des dispositions pratiques pour le paiement systématique des indemnités liées aux examens et concours» et «de poursuivre le dialogue avec les syndicats d’enseignants et d’assurer le suivi effectif des engagements de l’Etat».
Nonobstant ces différents éléments, cette question quasi structurelle du paiement des indemnités liées aux examens, notamment celles du Baccalauréat, pollue systématiquement les relations entre l’Etat et les partenaires sociaux.
Mieux, poursuit Alcantara Sarr, Secrétaire général du Siens, au sortir de ce même Conseil des ministres, le ministre de l’éducation nationale, Mamadou Talla, avait aussi avancé qu’avec les ministères de l’Enseignement supérieur et celui de la Formation professionnelle, ils seraient en train de «travailler» pour voir ce qui doit être amélioré.
En outre, affirmait-il, ce serait en réalité, des problèmes de dossiers à fournir ou parfois des difficultés liées aux banques, etc. qui plombent ce qui doit être fait à ce niveau ; et qu’il serait question pour les ministres concernés de se voir et adopter si possible les méthodes utilisées avec le Cfee, l’entrée en 6ème ou le Bfem qui permettent de payer les indemnités avant le 30 novembre, date retenue avec les partenaires sociaux pour régler définitivement les difficultés liées au paiement desdites indemnités du Bac qui restent encore une équation.
Pour solutionner ces crises récurrentes dues au paiement des indemnités de déplacement, le Siens pense qu’il serait judicieux de réévaluer de manière inclusive, c’est-à-dire avec tous ministères concernés et partenaires sociaux, le schéma opératoire de la prise en charge financière des prestations liées au Bac, en responsabilisant davantage, comme cela se fait dans les autres régions, les académies concernées qui gèrent directement le personnel mobilisé tout au long de la chaîne de valeurs de cette évaluation certificative. Ceci semble, de l’avis des inspecteurs, plus cohérent et générerait le cas échéant de la plus-value en termes d’efficacité, de crédibilité des institutions et de quantum horaire pour les cycles en amont.