«Réunir des signatures, ce n’est pas le problème, le problème c’est à qui ces signatures-là seront confiées et c’est là que nous disons que cette décision unilatérale est inique, cynique, et elle ne doit pas passer.» C’est la lecture faite hier par Youssouph Mbow, coordonnateur du Rassemblement pour la solidarité et l’unité de la république (Rassure), sur le parrainage. Pourquoi ? Parce que, cogne-t-il, «c’est l’assassinat de la démocratie sénégalaise. Le parrainage, au lieu de le prôner, on aurait dû mettre en avant le bulletin unique, c’est plus pertinent, plus économique, et plus efficace et efficient». Pour son camarade Barthélemy Dias, le parrainage «est anti constitutionnel. Un parti politique légalement constitué, reconnu par la Constitution du Sénégal, on ne peut pas lui imposer d’aller chercher des signatures». La vérité, d’après Dias-fils, «c’est que le Président Sall, à défaut aujourd’hui d’emprisonner ou d’exiler pour empêcher de potentiels candidats de «compétir» suite à des sondages qu’il a, que nous avons, il a décidé de saboter le processus électoral».
Ces sondages disent, à l’en croire, que «Macky Sall n’aura pas un second tour. Que, si on laisse Khalifa Sall libre et Karim Wade rentrer au Sénégal, le 2e tour sera couru entre Khaf et Wade-fils. Si Karim Wade ne rentre pas et que Khalifa «compétit», il gagnera au 1er tour.» M. Dias soulignera en outre, que le régime actuel a décidé «de s’entêter pour obtenir un second mandat. Et il faut qu’il soit dit, entendu et définitivement retenu que cet entêtement n’est dû qu’au pétrole et au gaz. Cette élection est liée à la volonté de certains de ne pas aller en prison». D’une façon ou d’une autre, va-t-il poursuivre, «il y aura bien une fin, et après cette fin, il y aura la prison. Parce que, la prison, Macky Sall et Aly Ngouille Ndiaye ne peuvent pas y échapper. Ils n’ont qu’à se ressaisir et rendre au Sénégal son pétrole et son gaz».
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