Le Dakar music expo (Dmx) entre dans sa phase de «maturité». Pour cette 3ème édition prévue du 3 au 6 février 2022, le salon sera bilingue pour attirer le monde anglophone. Son objectif reste la structuration de l’industrie musicale du Sénégal et cela passe par l’unité selon Doudou Sarr. Le promoteur du Dmx constate qu’il «y a plus de salons sur la musique africaine hors du continent».Par Malick GAYE

– La 3ème édition du Dakar music expo (Dmx) sera organisée au mois de février 2022, plus précisément du 3 au 6. Pour cette prochaine édition, le salon réunissant les acteurs et professionnels de la musique à Dakar, va s’ouvrir au monde anglophone. L’annonce a été faite samedi par Doudou Sarr, le promoteur du salon, lors d’une séance d’échange avec des journalistes. «La 3ème édition va se tenir du 3 au 6 février. C’est l’édition de la maturité. On a su asseoir le concept de manière locale. La précédente édition a enregistré la participation de tous les managers. Il y a une adhésion plus forte que la première année. Les artistes sont venus en masse pour échanger sur l’actualité du secteur. Cette année, on veut faire un salon bilingue. Car plus de 80% de l’information du secteur sont traités en anglais», a déclaré Doudou Sarr. Voulant la rencontre amicale, l’agent tourneur de Youssou Ndour dans le monde anglophone a expliqué la raison de l’organisation du Dakar music expo. Doudou Sarr a donné les deux raisons qui sous-tendent l’organisation de ce salon qui fait partie de l’agenda culturel du Sénégal. «Au Cap-Vert, il y a l’Atlantique music expo, au Maroc c’est Visa for music, Moshito en Afrique du Sud. Acces de Music in Africa qui est itinérant, etc. Depuis une dizaine d’années, l’Afrique organise ses salons. Mais ils sont calqués sur les grands salons. Il y a beaucoup plus de salons sur la musique africaine organisés hors du continent qu’ici. Ça pose le problème d’accès à l’information. C’est pourquoi j’ai voulu l’organiser à Dakar. On a un énorme potentiel qu’on n’exploite pas. L’idée c’est de répéter ce qui se fait à l’international», a-t-il déclaré. Dans ce même ordre d’idées, Doudou Sarr a identifié les freins qui empêchent la création d’une industrie musicale au Sénégal. Ainsi, à travers Dmx, Doudou Sarr veut jeter les bases d’une industrialisation. «Je m’intéresse à la structuration du secteur avec un optique business. Cela passe par une identification des acteurs et l’accès à l’information. Tous les maillons de la chaîne de valeur doivent être identifiés. Au Sénégal, on a la créativité, le contenu artistique, l’emplacement géographique, un beau pays. Tout est réuni pour faire des événements toute l’année qui peuvent drainer du monde», a-t-il souligné. Fort de cette ambition, Doudou Sarr estime positifs les actes posés dans ce sens par le Dmx. «L’impact du salon se mesure par la prise de conscience collective d’un besoin de se structurer. L’Association des managers considère le projet comme le sien. D’autres paris sont difficiles à gagner. La Sodav fait un travail excellent mais ça va prendre du temps. La législation surtout fiscal doit être revue. L’idée c’est qu’on se retrouve chaque année pour en parler. En même temps, nous invitons au Dmx des présentateurs pour les convaincre à programmer nos artistes. Iss814 et Guiss bu bess ont eu ce débouché», a jouté Doudou Sarr.
mgaye@lequotidien.sn