MUSIQUE – Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) : Le Sénégal invité d’honneur de la 13e édition

Le Grand Théâtre a accueilli ce mardi la conférence de presse de lancement de la 13e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Le Sénégal est désigné pays d’honneur pour la présente édition par l’organisateur du festival, Asalfo de Magic Systeme.
Pour la treizième édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), c’est le Sénégal qui est choisi comme pays d’honneur. Prévu du 14 au 19 février, en Côte d’Ivoire, cet évènement «servira de tribune pour offrir au monde, à l’Afrique en particulier, la richesse et toute la splendeur de la culture sénégalaise à travers la musique», pour reprendre les mots de Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la communication du Sénégal. «Notre pays est très flatté d’être désigné comme pays d’honneur d’un rendez-vous culturel aussi grand que le Femua», s’est réjoui le ministre. Cet évènement qui verra la participation de nombreux musiciens et acteurs culturels venus d’horizons divers sera, selon Abdoulaye Diop, un moment de partage d’expériences et de communion autour de la musique, des arts et des grandes figures qui «ont marqué et continuent de marquer l’histoire sénégalaise par le biais de la culture».
D’autre part, le ministre de la Culture voit aussi à travers ce choix porté sur le Sénégal, «un moyen de raffermir davantage les liens déjà solides» qui lient le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Les deux pays partageant «beaucoup de valeurs», avance le ministre, formant presque «une même communauté» avec une diversité culturelle qui, à juste titre, «a permis d’avoir un excellent partenariat dans presque tous les domaines». Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo s’inscrit, selon le ministre, «dans cette dynamique de raffermissement et de promotion des rapports entre les deux pays». Pour Sékou Touré, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Sénégal, le Femua est devenu, treize ans plus tard, une rencontre culturelle «incontournable» qui, par la beauté de la musique, a fini par «briser les frontières». «La culture, la musique en particulier, sont des facteurs d’union. Elles permettent de fédérer les peuples», a commenté l’ambassadeur qui s’est félicité que le Sénégal soit désigné comme pays d’honneur de la présente édition. «La richesse de la culture du Sénégal explique un tel choix», appuie-t-il. Le Femua sera alors, à en croire l’ambassadeur, une occasion pour le Sénégal de «porter haut les couleurs de sa culture musicale qui ne cesse d’éblouir le monde».
Parmi les invités attendus à ce rendez-vous phare, l’Union européenne n’est pas en reste. Ainsi, la présence de l’Ue à cet évènement se justifie, d’après Irène Mingasson, l’ambassadrice de l’Ue en Afrique, par le fait que «le continent africain et l’Ue ont un socle de valeurs communes et cela s’exprime également par la culture», a affirmé l’ambassadrice. Le thème de l’édition de cette année, la paix et le développement, qui réunira différents acteurs, va aider, selon Mme Mingasson, à aboutir à des «solutions concrètes qui permettront de résoudre certains problèmes ». « L’Union européenne et l’Afrique sont soucieuses d’un développement et d’une paix durable et d’une stabilité au sein des Etats. Le Femua contribue à ce processus de développement largement tourné vers les questions de santé, de la protection de l’environnement, des droits de l’Homme», a apprécié l’ambassadrice.
Quant à Salif Traoré, alias A’salfo, initiateur du festival, il souligne que le Femua se veut une rencontre «panafricaine» car il parvient à réunir des personnes de culture et de réalités différentes. Le festival est en ce sens un rendez-vous d’échange culturel et historique, explique-t-il. Selon lui, le festival n’est pas seulement un moment de convivialité autour de la musique. «Le Femua est également un moment pour débattre sur des sujets comme la politique», a précisé A’salfo. «Nous ne pouvons pas nous passer de la culture si nous souhaitons un changement. C’est pourquoi le choix du Sénégal n’est pas fortuit. C’est un pays pionnier de la culture africaine. Sa culture démocratique est aussi un exemple à suivre», a souligné Salif Traoré.
Stagiaire