Cinquante ans qu’ils font vibrer le monde. L’Orchestra Baobab signe son grand retour avec un nouveau disque. Son titre : Hommage à Ndiouga Dieng, du nom de l’un des chanteurs décédé l’an passé. C’est à Dakar, dans leur fief, que les musiciens, rois de l’afro-cubain, ont souhaité sortir et chanter ce disque pour la première fois. Un concert unique donc dans un lieu unique, le «Bastion pirate», une maison transformée en salle de concert au cœur du populaire quartier de Ouakam.
De l’amour, de l’énergie et des grands sourires. Malgré la douleur d’avoir perdu un frère, un ami, un parent, l’orchestre garde la tête haute, va de l’avant.
Pour le chanteur Bala Sidibé, feu Ndiouga Dieng est toujours dans l’âme du baobab. «Ndiouga Dieng est toujours là, explique-t-il. Quelqu’un me disait l’autre jour lors d’un concert, «j’ai l’impression que Ndiouga Dieng n’est pas parti». Pour nous, il est toujours présent grâce à Dieu.»
Dix titres composent ce nouveau disque. Guitares cristallines, saxophone dynamique, percussions cubaines, l’essence de l’Orchestra Baobab est toujours là avec pour la première fois, une pointe de kora. Fayinkounko est un hommage aux mamans.
La perte de Ndouga Dieng a aussi poussé les doyens du Baobab à faire venir des jeunes. Le fils du chanteur décédé, Alpha, est au micro, un jeune guitariste du Bénin, René, est aussi arrivé. Pour le saxophoniste, Thierno Koité, l’orchestre doit vivre le plus longtemps possible. «Eux, ils vont continuer, nous il y a un moment où l’on va s’arrêter, c’est normal, c’est la vie, affirme-t-il. Le baobab est un arbre solide donc ce que l’on souhaiterait, c’est qu’il continue à vivre.»
rfi.fr