Ils sont une légende du rock et continuent de secouer la planète par la force de leurs créations. En ces temps de confinement, les Rolling Stones viennent de créer la surprise en lançant un nouveau titre. «Living in a ghost town» (Vivre dans une ville fantôme) annonce leur prochain album.

Avec le confinement, des grandes villes de la planète ont aujourd’hui l’allure de villes fantômes. Une situation qui a l’air de bien inspirer les monuments de la musique, les Rolling Stones. Du fond de leur confinement, le mythique groupe de rock vient de lancer un titre original : Living in a ghost town (Vivre dans une ville fantôme). «Les Stones étaient en studio pour enregistrer du nouveau matériel avant le confinement. Et il y avait une chanson que nous pensions pouvait résonner à travers les temps dans lesquels nous vivons en ce moment. Nous y avons travaillé en isolément», explique Mick Jagger. «Bref, nous avons enregistré ce morceau il y a plus d’un an à LA pour un nouvel album, un projet en cours. Et puis, les choses tournaient mal et avec Mick nous avons décidé qu’il fallait y travailler immédiatement», ajoute Keith Richards. Ce titre arrive 8 ans après le dernier album du groupe. La bande à Mick Jagger crée la surprise avec ce titre qui colle particulièrement à l’actualité. Dans le texte, on y parle de chaos, de destruction, de solitude et d’isolement. Il évoque aussi un monde vidé de ses habitants, sans joie ni fête. Des paroles troublantes qui, selon Mick Jagger, ont été écrites «en dix minutes» avant le début de la pandémie, sans penser, dit-il, qu’elles pourraient être aussi prémonitoires. Le groupe informe aussi qu’elle a été enregistrée l’an dernier à Los Angeles et Londres, puis finalisée pendant le confinement.
Mis en ligne ce 23 avril, le clip de quatre minutes montre des images de cités désertes, captées avec l’effet circulaire d’un objectif «œil de poisson». Des rues de Londres, on reconnaît Piccadilly Circus, mais aussi des autoroutes et des paysages asiatiques, tous uniment vides – la captation des paysages a dû être opérée ces derniers jours. En contrepoint, les quatre Rolling Stones en studio. «Les paroles ont comme un contrepoint confiné à un classique tel que Street fighting man qui évoquait les tumultes urbains des contestations sixties. Désormais, les rues sont vides et les insurgés à demeure». « Je suis un fantôme dans une ville fantôme», chante Jagger, non sans pimenter les paroles de ces pointes sexualisées qui font la signature des grands bluesmen et des Rolling Stones eux-mêmes : «Chaque nuit je rêve que tu te glisses dans mon lit / De grâce, finissons-en, ne restons pas prisonniers d’un monde sans issue», écrit  Marc Lambron dans Le Point. Ce nouveau titre annonce le nouvel album sur lequel les Rolling Stones travaillent depuis plus d’un an et qui devrait paraître avant la fin de l’année.