Alioune DIOP (Correspondance particulière) – 

Si habituellement, son démarrage se faisait à la place publique du village d’Anou­mabo, cette année, le lancement officiel du Festival des musiques urbaines d’Anou­mabo (Femua) s’est déroulé à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), qui abrite tout le programme, à l’exception de la soirée organisée à l’Institut français d’Abidjan pour le pays invité d’honneur de cette édition 2025, la Guinée. Dans son discours, Moïse Moussa Sylla, ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme guinéen, a rappelé son enfance en terre ivoirienne, avant de mettre en valeur le programme des nouvelles autorités de la Guinée, intitulé «Simandou 2040», pour un développement concret et harmonieux de la Guinée. En citant le célèbre auteur Camara Laye, le ministre déclare que l’homme est le produit de la culture qui le façonne et le relève. Ainsi, il explique que la culture reste un facteur de développement économique, social et humain dans le programme «Simandou 2040», qui prend en compte la valorisation du patrimoine culturel, la perception et la répartition des droits d’auteur, l’adoption de la copie privée, la formation des acteurs culturels et la mise en place du Fonds de soutien à la création contemporaine. Auparavant, Aby Raoul, le maire d’Anou­mabo, tout en rappelant que l’histoire est un témoignage, a relevé que lors de la première édition en 2008, le seul soutien que le festival avait, venait de Françoise Remarck, à l’époque Directrice générale d’une chaîne de télévision. Et depuis quelques années, Mme Remarck assiste aux éditions du Femua en tant que ministre de la Culture, précise-t-il. Et Françoise Remarck, dans son discours, a rappelé les accords culturels signés entre la Côte d’Ivoire et la Guinée depuis 2009, avant de saluer le thème du Femua 2025 : «Civisme et sécurité routière pour un changement de comportement sur les routes.» Ainsi, Mme Remarck affiche sa solidarité gouvernementale au ministre des transports de la Côte d’Ivoire, Amadou Koné, qui a noté que grâce à une bonne politique de sécurité routière du gouvernement de Robert Beugré Mambé, ils ont connu, en 2024, une baisse de 24% du nombre de personnes tuées dans des accidents de la circulation. Il le dit en tenant compte des 1600 personnes décédées par accident en 2021. Des chiffres qu’affiche l’Office national de la sécurité routière ivoirienne.
Revenant sur le thème, Asalfo, le Commissaire général du Femua, a déclaré que la route doit être un lieu de vie, un espace de respect pour les autres, et que la sécurité routière est l’affaire de tout le monde. La cérémonie d’ouverture de la 17e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo s’est déroulée en présence du parrain, le vice-président de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné.