La chanteuse sénégalaise, Ramatoulaye Ndiaye alias Shula Ndiaye, compte entreprendre une grande tournée nationale d’un an qui devrait la conduire dans 13 régions du Sénégal, un évènement qui sera ponctué par des échanges sur la problématique paix et développement local.
Dénommé «Jammi Réew» (La concorde nationale), cet évènement sera officiellement lancé le lundi 26 octobre à Saly (Mbour) et va allier spectacle et interventions sur les questions de paix et de justice sociale, a expliqué l’artiste dans un entretien téléphonique avec l’Aps.
Cette cérémonie de lancement, qui va donner le top départ de la sixième édition du «Shula Acoustic Tour Digital», va consister en un dîner-spectacle en format plateau concert TV, autour du thème : Spécificités de Saly, relance du tourisme dans le contexte Covid-19, selon Shula Ndiaye.
Elle a ajouté que ce lancement officiel sera suivi d’une «grande tournée nationale», d’octobre 2020 à octobre 2021, dans 13 régions du Sénégal
La sixième édition de «Shula Acoustic Tour» va ensuite se dérouler «sur un an, du 31 octobre 2020 au 30 octobre 2021, avec un ambitieux programme répondant aux exigences du Covid-19», a indiqué la chanteuse sénégalaise.
«Elle comprend une tournée nationale avec 17 dates retenues pour 13 régions du Sénégal, des échanges sur la thématique retenue et des interventions sur les questions de paix et de justice sociale», a-t-elle précisé.
Un format «repensé en réponse aux exigences du Covid-19, afin de mieux s’adapter au contexte», mais qui demeure dans la continuité du concept à dimension socioculturelle que la chanteuse avait lancé le 21 juin 2010 à Rufisque, sa ville natale.
L’artiste a dit miser sur le numérique avec ce nouveau format proposant des séries de plateaux-concerts en streaming et replay, avec comme support promotionnel une scène itinérante autour des arts et de la culture, au service du développement, en un mot, une initiative qui se veut participative et qui allie musique, actions humanitaires et sociales, échanges artistiques également.
«Shula Acoustic Tour» milite par ce biais pour un modèle de développement qui intègre la dimension socioculturelle et l’apport des femmes, représentant «plus de la moitié de la société africaine en tant qu’agents incontournables à tout processus de changement véritable».
«Il s’agit d’une nouvelle approche de la notion de culture, qui prend en compte le développement des sociétés contemporaines dans une démarche non aliénante ou une approche passéiste, rétrograde mais en phase avec une modernité bien comprise et enrichissante», a-t-elle poursuivi.
Shula a dit que son objectif est de sensibiliser le large public sur les activités culturelles et entamer ainsi une stratégie de conscientisation et de mobilisation autour des véritables questions de développement et du rôle particulier des femmes et des jeunes dans la transformation économique et sociale.
La chanteuse, à travers son concept, compte mettre son art au service de la transformation sociale en s’appuyant sur la musique comme «véhicule de la conscience historique et vecteur de messages progressistes».
Dans cette optique, la prise en compte de la problématique paix et développement local est une manière d’établir un lien entre «l’impérieuse nécessité» d’instaurer la paix et celle d’atteindre les objectifs de développement escomptés.
Le but poursuivi par la chanteuse est d’arriver à démontrer que les femmes et les jeunes «sont non seulement des vecteurs de promotion de la paix, mais aussi de véritables acteurs du développement».
Shula Ndiaye dit miser sur l’art et les valeurs culturelles du Sénégal, pour «magnifier le rôle de participation importante des femmes et de la jeunesse dans cette dynamique-là», tout en rappelant que «sans la préservation de la paix et de la justice sociale, point de développement équitable et durable».