Ex-conseiller du Président Macky Sall, Ndongo Ndiaye, après sa déclaration de candidature, prédit un dirigeant pour le Sénégal plus jeune que celui qui préside actuellement le pays. «Le Président que nous aurons, après les élections, sera né après les années 1970. Il sera plus jeune que Macky Sall», affirme Ndongo Ndiaye, qui intervenait hier dans l’émission «Jury du dimanche» sur I-radio. «Il y a aussi une jeunesse qui toque à la porte et va l’ouvrir en 2024», indique l’ancien conseiller du Président Sall. «Celui qui sera à la tête du pays à la suite de la Présidentielle de 2024 aura une vision qui sera comparable à celui des Sénégalais», ajoute Ndiaye.
«Macky Sall n’a jamais eu cette vision même si, pendant quinze ans», il a essayé «de le conseiller en interne», souligne-t-il. «Macky n’a jamais emprunté le langage de la jeunesse. J’assume le manquement à ses côtés. Mais, je suis l’une des personnes qui ont porté la voix de la victoire», admet-il.
«Quand on est jeune, d’un certain âge, pas encore reconnu dans la sphère politique comme un vétéran, on ne vous considère pas. Mais la donne doit changer. Les Sénégalais aspirent à autre chose et il y a nécessairement un désir de changement», dit-il.
«Je n’ai jamais assumé certaines responsabilités. Je n’ai jamais assumé une responsabilité décisionnelle dans le pouvoir du Président Macky Sall. J’ai été conseiller, j’ai assumé mon rôle de conseiller, donné mon avis chaque fois que ça a été demandé. J’assume les parties florissantes de mon rôle de conseiller», mentionne-t-il.
«Benno est à l’agonie» : Ndongo Ndiaye appréhende Benno bokk yaakaar (Bby) comme une coalition qui «est à l’agonie», avec «son attelage (qui) se défait progressivement». «Toutes les personnalités politiques qui rôdent autour du pouvoir vont aller faire autre chose», avise encore Ndongo Ndiaye.
Il dit symboliser cette «nouvelle dynamique politique» au Sénégal qu’il compte «impulser» une fois élu.
«Le premier acte que nous allons poser, c’est de ne pas être le président du Conseil supérieur de la magistrature. Nous ne serons pas chef de parti, chef de mouvement ou chef d’une association. Nous serons exclusivement président de la République. Nous allons mener une dépolitisation de l’Administration sénégalaise. Avec nous, un ministre ne peut pas être maire, ne peut pas être président de Conseil départemental (…)», conclut-il.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn