NECROLOGIE – Après avoir attrapé le coronavirus à l’hôpital : Le comédien Maurice Barrier s’est éteint à 87 ans

Selon son neveu, l’acteur aurait attrapé le coronavirus à l’hôpital. Il avait joué aux côtés de Jean-Paul Belmondo, de Alain Delon ou encore de Pierre Richard.
C’était un visage familier des amateurs de théâtre et de cinéma, vu dans Les Fugitifs ou Coup de tête. Maurice Barrier, connu pour ses nombreux seconds rôles qui lui valurent un Molière en 1998, est décédé ce week-end du coronavirus à l’âge de 87 ans. «Alors qu’il faisait face à des difficultés pulmonaires, il a attrapé le coronavirus à l’hôpital et ne s’en est pas remis», a posté sur Facebook, tard dimanche soir, son neveu Jérémy Manesse, dont les parents dirigent Le Café de la gare à Paris.
Selon la presse bourguignonne, Maurice Barrier vivait dans le village de Montréal, dans l’Yonne, depuis 1962, avec son épouse Hélène Manesse. Il est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital de Montbard, en Côte-d’Or. Alors qu’il est né le 8 juin 1932 à Malicorne-sur-Sarthe, sa carrière d’acteur débute avec le rôle de d’Artagnan dans La prise de pouvoir par Louis XIV de Roberto Rossellini en 1966.
De Belmondo à Delon
Il enchaîne ensuite les seconds rôles aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans Les mariés de l’an II (1968), Pierre Richard dans Le grand blond avec une chaussure noire (1972), Jean Gabin et Alain Delon dans Deux hommes dans la ville (1973). Il retrouve Delon dans Flic story en 1975, avec Jean-Louis Trintignant, puis Le Gitan et Le gang en 1976. Trois ans plus tard, il joue l’un de ses rôles les plus marquants, un patron de bar, dans Coup de tête avec Patrick Dewaere.
La décennie 1980 est tout aussi prolifique avec une quinzaine de films, dont Scout toujours avec Gérard Jugnot en 1985, et le rôle du commissaire qui pourchasse Pierre Richard et Gérard Depardieu dans Les fugitifs de Francis Veber l’année suivante. Maurice Barrier a également beaucoup joué dans des téléfilms ou séries de télévision ainsi qu’au théâtre, sous la direction de Roger Planchon notamment, jusqu’aux années 2000. Il fut récompensé d’un Molière en 1998 pour son second rôle dans la pièce Douze hommes en colère de Reginald Rose.
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