Un vent d’apaisement va souffler sur le secteur primaire. Après près d’un mois de grève, l’intersyndicale a décidé de répondre à l’appel du gouvernement de donner une chance au dialogue.Par Dieynaba KANE – 

L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire a décidé de suspendre sa grève jusqu’au mardi 25 octobre 2022, jour où le gouvernement donnera sa réponse officielle concernant sa plateforme revendicative. Les syndicalistes informent dans un communiqué qu’ils ont ainsi décidé «de répondre à l’appel du gouvernement de surseoir» en suspendant leur «mouvement d’humeur pour donner une chance au dialogue». L’In­tersyndicale des travailleurs du secteur primaire, qui a tenu une Assemblée générale d’information hier à la sphère ministérielle de Diamniadio pour évaluer la rencontre du mardi 18 octobre avec le gouvernement, explique sa décision par «la bonne disposition du gouvernement à ouvrir des négociations sérieuses» avec elle, pour trouver une solution à ses revendications. Dans cette même dynamique, les syndicalistes du secteur primaire renseignent dans leur communiqué, que les leaders ont été aussi reçus en commission technique à la Fonction publique. Prenant en compte donc ces avancées, la coordination de l’intersyndicale a également décidé de surseoir à sa marche qui était prévue hier à 16h à la Place de l’Obélisque.
L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire a entamé son mouvement d’humeur depuis septembre, «suite à l’information reçue des autorités du secteur primaire de la volonté de l’ex-ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de supprimer l’indemnité ou prime qui avait été octroyée à l’ensemble des agents du secteur primaire par le président de la République Macky Sall». Dans ce cadre, «l’Intersyndicale Synttas/Sytrapas/Snte, pour faire face à cette décision qu’elle qualifie de forfaiture», avait déroulé son premier plan d’actions commun avec un dé­brayage le lundi 26 septembre, suivi d’une grève générale de 72h.
Durant leur grève, les agents du secteur primaire ont procédé à la rétention des informations administratives, au boycott des examens et concours des centres de formation techniques, à l’arrêt systématique des traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la protection des végétaux (Dpv), à l’arrêt des inspections de produits halieutiques et des inspections des usines, navires et armements. De même, ils ont décidé de suspendre «la délivrance des permis d’importation et de certificats phytosanitaires, de l’arrêt des analyses des produits halieutiques, du boycott de la campagne de vaccination et du seromonitoring, du boycott du contrôle et l’inscription des viandes au niveau des abattoirs et aires d’abattage», entre autres.
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