New deal technologique : Alioune Sall dresse les contours

Le ministre de la Communication a dressé, jeudi, les contours du New deal technologique que le président de la République va lancer le 24 février. Alioune Sall et ses collègues, Dr Abdourahmane Diouf et Mabouba Diagne, participaient, à Diamniadio, à la cérémonie de lancement des Laboratoires multidisciplinaires du programme Intelligence artificielle pour le développement en Afrique. «Le New deal technologique, ce sont 4 axes. C’est d’abord une souveraineté numérique (…) C’est également la digitalisation du service public pour avoir une administration performante, c’est le développement de l’économie numérique et enfin faire du Sénégal un hub africain et un leader du numérique», a-t-il détaillé lors du panel ministériel axé sur Ia et développement.
«L’Ia est une composante essentielle du New deal technologique, mais il y a un certain nombre de prérequis», a relevé M. Sall, notant à ce propos la connectivité, les infrastructures, la sécurité… Il sera ainsi question de trouver les bons moyens d’adapter l’Ia à cette nouvelle stratégie du numérique pour le pays.
«Le New deal vise à faire du Sénégal en 2050 une société numérique, une société de service à forte valeur ajoutée. Le numérique occupe une place importante qui sera aujourd’hui une orientation stratégique dans le développement du pays avec le développement de l’Ia qui va permettre de régler un certain nombre de problématiques que le Sénégal a aujourd’hui à travers l’agriculture, la santé, l’éducation», a-t-il relevé. Le ministre de l’Enseignement supérieur a plaidé, pour sa part, pour une démocratisation de l’Ia. «Il faudra établir toute la chaîne de valeur et donner à chaque portion d’intelligence disponible, la part qui doit être la sienne (…) faisons en sorte qu’elle ne soit pas un domaine élitiste», a soutenu Abdourahmane Diouf, d’avis que cette branche ne saurait être une exclusivité pour les doctorants, maîtrisards et autres diplômés. «Il existe des métiers dans la chaîne de valeur qui peuvent être confiés à des personnes qui ne sont ni ingénieurs ni doctorants», a-t-il ainsi indiqué, avec une pensée à l’endroit de ceux qui excellent déjà dans le domaine sans avoir eu à passer par les curricula classiques.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn