Niakhar – Reboisement de la forêt classée de Sanghaï : Le maire Macodou Sène recommande le suivi des opérations

Par Dioumacor NDONG(Correspondant)
– A chaque hivernage, les journées de reboisement se multiplient à travers le pays. Mais il n’est pas évident que les personnes qui s’activent dans ce domaine fassent toujours le suivi des plants reboisés. Ainsi, pour éviter un éternel recommencement, le maire de la commune de Niakhar a attiré l’attention de ses nombreux administrés (les jeunes en particulier), venus le 28 août dernier prendre part à la journée de reboisement de la forêt classée de Sanghaï, sur la nécessité de faire le suivi des opérations de reboisement. «Depuis 1982, si je ne m’abuse, il y a chaque année une Journée nationale de reboisement qui est organisée dans notre pays. Qu’est-ce qui a été fait en termes de bilan ? Je ne suis pas sûr que les informations soient disponibles», a dit Macodou Sène. Qui a sa petite idée sur la question pour faire un certain nombre de correctifs. «Je considère qu’il est temps que nous marquions le pas pour faire le point. Chaque fois que nous réalisons une opération de reboisement, il faut à terme que nous puissions en évaluer l’exécution en essayant de voir le taux de réalisation, entre autres, pour pouvoir avancer. Sinon cela ne sert à rien de mobiliser les populations pendant presque toute une journée, sous le chaud soleil, des véhicules pour au bout du compte se retrouver avec de très maigres résultats», a suggéré l’édile de Niakhar et non moins Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du Secrétariat général du gouvernement.
Relativement à la sauvegarde de ce «poumon vert» créé en 2003 et qui s’étend sur un peu plus de 700 ha, Macodou Sène a fait savoir que des comités de surveillance ont été constitués par les populations des villages environnants tels que Sanghaï, Bibane, Ndosse et Sorokh.
Emboîtant le pas à l’édile de Niakhar, le directeur de Caritas Sénégal, grâce à qui cette journée de reboisement a été possible avec la mise à disposition de quelque 3 000 plants sur un objectif de 5 à 6 000 dans un court terme, a lui également indiqué que le plus important, ce n’est pas de planter des arbres, mais d’en faire le suivi. «Si on plante 5 000 arbres et qu’au bout d’un an on se rend compte qu’aucun n’est vivant, ce n’est pas la peine de le faire», a soutenu Dominique Sène. Qui, par ailleurs, a promis d’étendre le partenariat entre Caritas et la municipalité de Niakhar. Sous ce rapport, il a laissé entendre que dans le cadre de son prochain programme triennal, Caritas Sénégal envisage d’appuyer cette commune du département de Fatick sur des questions liées à la résilience, à la sécurité alimentaire, à l’amélioration des rendements des paysans, entre autres.
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