Il y a dans la foulée de Nicolas Jackson quelque chose qui rappelle les savanes de son Sénégal natal : une élégance brute, une vitesse dévastatrice et ce grain d’imprévisibilité qui fait lever les foules enchantées après des moments de déception. Critiqué à ses débuts, parfois raillé pour ses maladresses, l’enfant de Ziguinchor est en train de transformer les sifflets en une symphonie d’applaudissements.

C’est un parcours à la force du poignet. Passer du Casa Sports de Ziguinchor aux sommets de la Liga, de la Premier League et de la Bundesliga ne relève pas du miracle, mais d’une résilience hors norme. A 23 ans, Jackson incarne cette nouvelle génération de Lions de la Teranga qui n’ont pas peur de l’exil précoce ni de la pression des grands d’Europe et de la Can.
Par Sucré-Salé